Les abeilles peuvent détecter le cancer du poumon avec un taux de réussite de 88 %

Et, si les abeilles, déjà essentielles à notre écosystème, pouvaient également nous sauver la vie en détectant le cancer du poumon ? Une découverte étonnante vient de voir le jour.

En 2023, le cancer du poumon a touché 52 777 personnes en France, avec une proportion plus importante chez les hommes (33 438 cas) que chez les femmes (19 339 cas), selon l’Institut National du Cancer. Le tabagisme est, bien sûr, le principal facteur de risque de développer un cancer du poumon, mais on peut aussi citer, l’exposition à certains produits chimiques et le tabagisme passif. Aujourd’hui, un cancer du poumon détecté précocement obtient un taux de guérison d’approximativement 80 %. Une récente et étonnante étude scientifique pourrait permettre d’augmenter ce taux de guérison en détectant très tôt la présence du cancer. Et, cette chance viendrait des abeilles. Elles auraient le pouvoir de « sentir » le cancer du poumon dans la respiration humaine. Découverte.

La capacité de sentir la présence d’un cancer du poumon

Cette étude provient d’une équipe de chercheurs de l’Université d’État du Michigan (MSU), elle a été publiée sur le site ScienceDirect. Selon les premiers résultats, les abeilles auraient donc la capacité de sentir la présence d’un cancer du poumon. Les animaux ont des sens bien plus développés que les humains, on sait, par exemple, que certains chiens d’assistance, peuvent détecter une crise d’épilepsie avant qu’elle survienne. L’abeille dispose également d’un sens olfactif très fin qui lui permet de se diriger et de se nourrir. Selon les scientifiques, l’abeille serait capable de distinguer certains composants chimiques, dans la respiration humaine, annonciateurs d’un cancer du poumon.

Le cancer des poumons est l'un des plus fréquents, une détection précoce augmente les chances de guérison.
Le cancer des poumons est l’un des plus fréquents, une détection précoce augmente les chances de guérison. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Une réponse neuronale aux composés chimiques

Cette découverte, si elle venait à être transposée dans un protocole de détection, serait, bien entendu, primordiale dans la lutte contre le cancer. Cette recherche a été menée sous la houlette de Debajit Saha, professeur-adjoint en génie médical. Dans un premier temps, ils ont créé un mélange chimique qui imite la composition de la respiration de patients atteints d’un cancer du poumon. Parmi les substances chimiques, on peut citer le trichloréthylène, composé chimique utilisé dans les industries. Pour faire entrer les abeilles dans le « jeu », ils ont ensuite conçu un harnais permettant de maintenir les abeilles vivantes, pendant la phase de détection, et d’observation pour les chercheurs. Les antennes des abeilles, exposées au mélange chimique, ont provoqué des changements notables que les chercheurs interprètent comme une réponse neuronale aux composés chimiques. « En étudiant les réponses neuronales de la population évoquées par les biomarqueurs du cancer du poumon provenant du lobe antenne de l’abeille, nous avons classé avec succès les biomarqueurs individuels du cancer du poumon humain (taux de réussite de 88 %) », expliquent les chercheurs dans leur étude.

Quelles sont les hypothèses des chercheurs ?

Les abeilles, exposées aux composés chimiques de la respiration humaine, de personnes non atteintes de cancer, n’ont pas la même attitude. Ceci incite, par conséquent, les chercheurs, à émettre l’hypothèse que les abeilles modifient leur comportement en présence des composés chimiques liés au cancer du poumon. « Les abeilles peuvent différencier avec une acuité remarquable des changements minimes dans les concentrations chimiques du mélange de respiration », explique le professeur Saha. Les chercheurs, après avoir analysé les données neuronales d’abeilles exposées, et non exposées, possèdent la certitude qu’elles sont capables de détecter le cancer du poumon.

Selon les scientifiques, les abeilles exposées à la respiration d'un patient malade auraient un comportement différent.
Selon les scientifiques, les abeilles exposées à la respiration d’un patient malade auraient un comportement différent. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Si cette hypothèse se révélait être une vérité, alors la recherche sur le cancer pourrait faire un pas de géant, et de nombreux patients pourraient être pris en charge bien plus tôt ! Une raison de plus pour protéger les abeilles, dont la population a chuté de 25 % en 20 ans, non ? Plus d’informations : msutoday.msu.edu. Cet article vous a-t-il intéressé ? Pensez-vous que les abeilles puissent jouer un rôle important dans la détection des cancers du poumon ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. Vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .

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Source
Msutoday.msu.edu

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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