Coronavirus : le virus ne disparaîtra pas avec les beaux jours

D'après plusieurs études, la météo à elle seule ne sera pas suffisante pour contenir la pandémie...

Étant un virus des voies respiratoires, une idée reçue nous fait croire que le coronavirus pourrait disparaître avec les beaux jours, à l’instar de la grippe. Une théorie qui est d’autant plus répandue à cause de la déclaration du président américain Donald Trump en début février qui stipulait que la pandémie disparaîtra miraculeusement quand il fera un peu plus chaud.

Cependant, cette théorie est totalement fausse. Nous sommes en mai et le virus continue de se propager dans de nombreux pays du monde, dont la France et les États-Unis. À l’heure actuelle, on recense encore plus de 55 000 malades en France et plus de 960 000 aux États-Unis.

La propagation du virus est plus rapide en dessous de 13°C : Plusieurs équipes de chercheurs ont étudié le coronavirus SARS-CoV-2 en laboratoire. Ils ont notamment soumis le virus sous différentes conditions météorologiques et environnementales pour mieux comprendre son mécanisme. Les résultats de l’une de ces études, qui a été publiée dans The Lancet Microbe le 2 avril dernier, indiquent qu’il est relativement sensible à la chaleur et qu’il vit dans les meilleures conditions avec une température tournant autour des 4°C.

En outre, une étude produite par le MIT indique que le taux de transmission le plus élevé du coronavirus a été enregistré dans des pays avec une température comprise entre 3 et 17°C. En revanche, les pays avec une température moyenne dépassant les 17°C ont un taux de transmission plus faible.

Le virus ne disparaîtra pas avec les beaux jours

Dans une lettre adressée à la Maison-Blanche, l’Académie nationale des sciences explique que le coronavirus ne disparaîtra pas en même temps que le retour des beaux jours. Par contre, il existerait bel et bien un lien entre la chaleur, l’humidité et la capacité de survie du virus. Ainsi, ils ont pu conclure que le Covid-19 pourrait être saisonnier, à l’instar de la grippe qui provoque des épidémies chaque hiver.

D’après le météorologue Régis Crepet, l’air serait plus humide en été. Ainsi, les gouttelettes contaminées s’évaporeraient plus rapidement lorsqu’il fait chaud. Par conséquent, elles seraient contaminantes moins longtemps. Ajoutant cela au fait que le froid fragilise le système immunitaire des voies respiratoires, il estime que la chaleur est susceptible de ralentir la propagation du virus.

Cependant, l’expert explique également qu’il y a tellement de paramètres à prendre en compte que la météo à elle seule ne sera pas suffisante pour contenir la pandémie. Par ailleurs, la chaleur n’a pas empêché la propagation du virus dans des pays chauds tels qu’en Australie et en Afrique.

Photo d’illustration De FamVeld / Shutterstock
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Kanto ANDRIAMANJATOSON

Passionnée par tout ce qui tourne autour de l’actualité et l'innovation, j’aime partager mes découvertes à travers mes écrits.

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