Lorsque vous prenez un taxi en France, vous serez la plupart du temps conduits par un homme à votre destination ! Au Congo, c’est carrément un métier réservé aux hommes… Les taxis jaunes qui arpentent Kinshasa et ses embouteillages monstres sont conduits par des hommes.
Pourtant, Patricia Nzolantina a décidé de changer le monde… Et de bouleverser l’ordre établi ! Elle a lancé en 2019, Ubizcabs, un service de taxi haut de gamme, mais 100% féminin ! Une société dirigée par une femme, des taxis roses conduits par des femmes vêtues de rose… Bref une manière forte de redonner de l’emploi et de l’autonomie aux femmes congolaises !
Ubizcabs est la première société de ce genre. Les conductrices toutes vêtues de roses slaloment dans les rues de la ville. Les taxis peints de rose et de gris se distinguent largement des autres véhicules.
Betty, est secrétaire, mais elle ne trouvait pas de travail. Elle a décidé, contre l’avis de sa famille, de devenir taxi ! Elle prend soin de ces clients puisque le service se veut haut de gamme, et offre soda à la montée dans son véhicule. Les taxis Ubizcabs offrent également la Wi-Fi aux clients, qui sont finalement surtout des clientes.
Un service haut de gamme qui met les salariés à l’abri du besoin
Le service haut de gamme est facturé 15 dollars la course et est donc réservé à une certaine élite Au Congo, les salaires moyens ne dépassent pas les 200€ mensuels pour les femmes. Les conductrices de taxi gagnent 300 dollars par mois, ce qui leur assure une vie plus confortable que la plupart de leurs concitoyennes.
Une histoire qui inspire : Découvrez ce service de taxis haut de gamme 100 % féminin qui emploie et donne de l’autonomie aux #femmes congolaises. Soyons le changement que vous voulez voir : https://t.co/APTclGofM3 #Transport #Congo @LeMonde_Afrique @BM_Afrique pic.twitter.com/fioCQyqLw3
— Makhtar Diop (@Diop_IFC) July 31, 2020
Si la patronne a débuté avec sa société de taxi, elle est aujourd’hui, à la tête d’une holding qui va de l’incubateur de start-up pour femme, à l’édition de magazine ou à la production d’eau minérale. Chacune des salariées reçoit une carte bancaire, pour les inciter à devenir financièrement indépendantes d’un homme (père, mari, frère). Cette femme se bat pour que l’émancipation des femmes congolaises, car même en 2020, il reste du travail à fournir… Patricia semble sur la bonne voie !
https://www.youtube.com/watch?v=WfQzzCCmLbg