Une marée noire menace les eaux turquoise de l’Ile Maurice. Le MV Wakashio, un vraquier transportant 200 tonnes de diesel et 3 800 tonnes de fuel, s’est échoué sur un récif proche le 25 juillet dernier. Une fissure dans la coque du navire découverte le 6 août dernier fait craindre le pire… L’une des solutions pour « éponger » ces milliers de litres de fuel pourrait venir des Etats-Unis.
Les ingénieurs de la Northwestern University ont présenté en mai dernier l’« OHM Sponge ». Une éponge capable d’absorber uniquement le pétrole dans l’eau. Cette solution durable et économique pourrait être une solution pour enrayer les déversements pétroliers.
L’OHM Sponge est une première mondiale. Son nom est l’acronyme de O pour oléophile, H pour hydrophobe et M pour Magnétique. En bref, elle attire magnétiquement les substances hydrocarbures dans l’eau. La pollution aux hydrocarbures met en danger nos océans et évidemment la faune qui y vit. Ce sont chaque des désastres écologiques sans nom, des oiseaux englués dans un liquide visqueux.
Un moyen plus facile à utiliser que ceux qui existent déjà
Les moyens actuels de lutte contre les marées noires sont parfois inefficaces. Notamment les barrages flottants ne peuvent pas grand-chose contre les eaux agitées. Et quand le pétrole s’approche dangereusement des côtes, ils sont inutilisables. Quant aux dispersants, ils libèrent des produits chimiques et toxiques pour les fonds océaniques.
Cette éponge révolutionnaire peut absorber 30 fois son poids, est réutilisable une dizaine de fois et coûte très peu cher à l’achat. L’éponge est faite de nanostructures magnétiques qui attirent les corps gras. Une fois inutilisables, les éponges pourront être transformées en électrode pour les batteries lithium-ion… Bien pensé ?
Vinayak Dravid, responsable du projet estime le processus de nettoyage des océans facilité par cette éponge : « Nous savons tous que les déversements pétroliers ont des effets catastrophiques sur l’environnement, l’écosystème, notre santé et sur l’économie. Notre éponge peut y remédier en étant plus économique, efficace et eco-friendly que n’importe quelle autre solution. »
Dommage qu’elle ne soit pas encore commercialisée pour l’Île Maurice, mais peut-être qu’elle pourrait être testée en conditions réelles ?