Le don d’organe : un sujet encore tabou

Partout dans le monde, on ne parle pas beaucoup du don d’organe. Aux États-Unis, seulement 60% des adultes sont des donneurs d’organes potentiels. Dans l’Hexagone, selon le principe d’entraide, tout le monde est censé accepter ce fait. Sinon, il peut le refuser expressément de son vivant.

Une personne décédée peut encore en sauver une ou plusieurs autres, en autorisant le prélèvement de ses organes après son décès. On estime que vingt Américains meurent tous les jours, en attente d’une transplantation qui aurait pu leur permettre de vivre plus longtemps.

Pour la France, chaque citoyen est présumé donneur. Mais ce n’est pas automatique, car il faut aussi que les organes en question soient en bonne santé. La fin de vie doit également se dérouler selon un protocole précis, afin de préserver les éléments qui seront transplantés.

Beaucoup d’organes peuvent avoir « une seconde vie », sous réserve de passer un examen approfondi. Ils doivent pouvoir assurer leurs fonctions dans le « nouveau » corps.

Quels sont les organes que l’on peut prélever ?

Les reins sont les organes les plus « demandés » par les receveurs. Ensuite vient le foie, suivi de près par le cœur. Puis ce sont les organes souvent atteints du cancer : le pancréas, les poumons, et l’intestin. Lorsque la mort survient, les parties susceptibles d’être greffées sont inspectées minutieusement par les chirurgiens avant d’être préparées à être conservées. Pour préserver les parties « utilisables », on retire le sang qui y circule, puis on injecte un liquide de conservation. Si cette dernière n’est pas bien effectuée, il y a un risque de détérioration.

Même si ce ne sont pas des organes à proprement parler, certains tissus peuvent également être prélevés sur un donneur : les os, les tendons, la cornée (sur les yeux), les artères… Comme pour les organes, ces parties doivent être proprement préservées afin de pouvoir servir. Le cerveau ne peut cependant pas être prélevé en vue d’une greffe.

Quelles sont les conditions pour que le don d’organe soit possible ?

Il y a d’abord les conditions juridiques. Chez les Américains, la personne doit être inscrite dans le registre des donneurs potentiels. À noter que quarante pour cent de la population des États-Unis ne l’est pas. Parfois, la famille qui n’a pas été prévenue par l’individu décédé s’étonne de la situation. Pour les Français, c’est l’inverse : on s’inscrit sur le registre des refus si on ne veut pas donner ses organes. On peut le faire via Internet, ou en écrivant une lettre signée et datée.

Les conditions médicales sont tout aussi importantes. La personne doit passer dans l’autre monde au sein d’un hôpital. Deux possibilités se présentent : la mort cérébrale ou la mort cardiaque. Si le décès est lié à une pathologie, comme le Covid 19, l’individu ne peut pas donner ses organes. Cependant, une personne atteinte du VIH peut recevoir un organe encore sain venant d’un autre sujet séropositif.

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Andy RAKOTONDRABE

Il n’y a pas de réussites faciles ni d’échecs définitifs.

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