Lorsqu’un masque est jeté, non seulement il est source de pollution mais il peut aussi être un vecteur de contamination des virus. Avec ce port du masque qui devient obligatoire, il va falloir trouver une solution pour décontaminer les masques.
Des chercheurs suisses ont mis en évidence une technique de fabrication pour un filtre de masque qui exterminerait les agents pathogènes. Ce filtre fait de TiO2 (dioxyde de titane) permettrait de tuer les résidus de virus, restés sur les masques. Ces masques, s’ils viennent à être commercialisés visent à remplacer les masques chirurgicaux jetables. Explications.
Le tissu en nanofibres de dioxyde de titane capture les agents pathogènes… Puis, sous l’effet de rayons UV contribue à les détruire. Cette étude menée par l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) pourrait changer la donne.
Actuellement les masques chirurgicaux jetables sont fabriqués en polypropylène sur plusieurs couches, donc, à base de microplastiques. Les masques chirurgicaux actuels ne permettent pas de contrer les projections de gouttelettes liquides. Ceux conçus par les chercheurs suisses le permettraient.
Pour étayer leur théorie et tester leur « tissu innovant », les chercheurs ont contaminé des masques avec la bactérie « escherichia coli ». Après passage aux UV, la bactérie a totalement disparu de la surface du masque.
Ils estiment que le tissu en TiO2 pourrait avoir le même effet sur le coronavirus de la COVID-19. Quelques-uns de ces chercheurs ont d’ailleurs fondé une start-up, Swoxid, pour commercialiser leur invention. Si cette nouvelle technique de fabrication de masques chirurgicaux s’avérait convaincante, elle pourrait équiper les soignants et éviter les tonnes de masques jetés. Tout comme l’énorme pollution qui s’annonce à cause des masques qui finissent dans la Nature !