En France, les rues pourraient bientôt être éclairées… avec des plantes !

Un couple de biologistes a eu l’idée de transférer les gènes bioluminescents d’animaux à des plantes… capables de produire un éclairage naturel, elles pourraient alors servir à éclairer les rues !

Vous l’ignorez peut-être, mais en France, l’éclairage public représente une importante source de gaspillage énergétique. Or, on sait tous que la surconsommation électrique est mauvaise pour le climat et l’environnement au vu de la quantité de dioxyde de carbone émis… En effet, les derniers chiffres communiqués par l’Association française de l’éclairage (AFE) révèlent qu’en 2019, la consommation d’électricité liée à l’éclairage public a généré plus de 5,5 tonnes de CO2 par an ! C’est ainsi qu’un couple de chercheurs alsaciens, Ghislain et Rose-Marie Auclair, a décidé de développer une alternative originale et écologique : celle de remplacer les lampadaires et les vitrines de magasins… par des plantes, des arbres ou encore des buissons lumineux !

La biologie pour faire briller des plantes

Biologistes de formation, Ghislain et Rose-Marie Auclair ont fondé Woodlight, une société qui est spécialisée dans le développement de végétaux capables de générer naturellement de la lumière. En collaboration avec un biologiste végétal, ils ont eu l’idée de doter des variétés de plantes déjà existantes des mêmes gènes bioluminescents de certains animaux (lucioles, méduses…) : « il s’agit de transférer les gènes de ces animaux sur les plantes et c’est à partir de fragments de feuilles de ces plantes que nous en élaborons de nouvelles », a indiqué Ghislain Auclair. Le but est de réussir à mettre au point une toute nouvelle variété de plantes qui possèdent des capacités éclairantes… Plantées en ville, elles pourraient alors servir à éclairer les rues à la place des lampadaires et des vitrines lumineuses qui gaspillent beaucoup trop d’électricité.

Des plantes comme les autres… mais qui brillent juste dans le noir !

Des plantes qui brillent dans le noir… on se croirait dans un film de science-fiction ! Et pourtant, il s’agit de végétaux comme les autres qui ont besoin d’être arrosés et entretenus comme n’importe quelle plante classique. De même pour leur durée de vie qui reste tout à fait normale. D’ailleurs, une fois fanées, les plantes lumineuses peuvent servir comme compost. Dans tous les cas, Ghislain Auclair affirme qu’elles ne présentent aucun danger, ni pour les hommes, ni pour l’écosystème. Les chercheurs se sont en effet assurés de ne mettre au point que des spécimens non fertiles afin d’éviter qu’ils ne se propagent dans l’environnement.

L’éclairage bio, une technologie prometteuse

Les plantes éclairantes de Woodlight ne sont peut-être pas encore pour demain, mais Ghislain et Rose-Marie Auclair sont très optimistes quant à son avenir en tant que nouvelle solution d’éclairage public ! « Il nous faudra encore trois à quatre mois pour arriver au bout du prototype », a indiqué Ghislain Auclair, mais il a insisté sur le fait que les premières expériences (menées sur le tabac) ont été plus que concluantes. Il ne leur reste plus qu’à s’assurer que l’intensité des lumières produites par les plantes soit assez suffisante pour faire de l’ombre à celle des lampadaires ! En tout cas, les recherches de Woodlight intéressent déjà beaucoup plusieurs grandes sociétés de l’énergie et de la Tech : on peut notamment citer EDF, Vinci ou encore Bouygues.

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Alexia Domoina

Je suis une grande passionnée des gadgets et nouvelles technologies ! Chaque article est une nouvelle découverte et un véritable plaisir à écrire.

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