La première station de carburants du futur sera seine-et-marnaise ! Situé à une soixantaine de kilomètres de Paris, c’est le village de Réau qui accueillera cette première station en France. Un endroit stratégique puisque commun avec un parc logistique (Parc de l’A5) qui regroupe des géants du secteur comme Leroy Merlin, Sarenza, Cdiscount.
La Scadif, centrale d’achat Leclerc rejoindra les troupes d’ici peu. Il fallait donc trouver une solution de carburants biosourcés pour limiter l’impact carbone de ce parc logistique géant ! Avec les futures restrictions sur le diesel dès 2024, il fallait anticiper sur les carburants propres, c’est chose faite, la station d’avitaillement ouvrira ses portes en début d’année 2022.
Une station d’avitaillements en carburants propres c’est quoi ?
Le projet mené par l’Epa de Sénart et la Sem Sigeif Mobilités promettent de fournir des carburants propres. Un appel à projets sera lancé d’ici la fin du mois de septembre. Concrètement la station proposera du GNV (Gaz Naturel Véhicule), du bio-gaz (bio GNV), du gaz naturel liquéfié (GNL) et de l’azote liquide. Une extension sera possible pour intégrer une station d’hydrogène, carburant dont on parle beaucoup actuellement !
Le GNL se destinera plutôt aux poids lourds étrangers en transit, qui ont besoin d’une grande autonomie. Le Bio GNV, lui s’adresse en priorité aux transporteurs locaux. L’azote liquide remplacera petit à petit le gasoil pour le refroidissement des camions frigos. A terme cette station du futur alimentera les 120 entreprises du parc de l’A5, mais également les salariés et les habitants du secteur. Ce sera le seul site en Ile-de-France qui proposera une offre aussi large en carburants propres !
Du bio-GNV en circuit court !
En 2024, les moteurs diesel devraient être interdits à Paris et en proche banlieue, un handicap énorme pour le secteur de la logistique ! Un méthaniseur verra également le jour, à moins de 5 kilomètres du site, afin de fournir le Bio Gnv localement.
Quels impacts pour l’environnement et les habitants ?
Les biocarburants comme le gaz ou le biogaz n’émettent aucune particule fine et les émissions d’oxyde d’azote sont 50% plus faibles. Le Bio-GNV provient de déchets verts et réduit ainsi de 80% les émissions de gaz à effet de serre.
Quant aux odeurs, elles n’existent plus, les carburants propres sont inodores. Actuellement le balai de camion provoque inévitablement une pollution de l’air autour du site, dans quelques mois, cela ne devrait plus être qu’un mauvais souvenir !