Et si la Chine devenait la première nation à vaincre pour de bon la pandémie de SARS-CoV-2 ? C’est du moins ce que laisse croire la décision du gouvernement chinois d’autoriser le déploiement à grande échelle d’un vaccin anti-Covid-19.
Depuis le mois de juillet, au moins 500 000 personnes auraient été déjà vaccinées. Il s’agit principalement d’individus susceptibles de contracter le virus plus que les autres en raison de leur occupation : personnel de santé, fonctionnaires, douaniers, etc.
Les étudiants également ciblés
D’après le journaliste Arnaud Miguet, depuis quelques jours, la campagne de vaccination cible aussi les étudiants chinois qui doivent se rendre à l’étranger pour poursuivre leurs études. Ceux-ci peuvent choisir entre deux vaccins, l’un produit par la société d’État Sinopharm et est donc gratuit, alors que l’autre est fourni par Sinovac.
Ce dernier coûte l’équivalent de 24 € pour deux doses. « Il faut rappeler, et ce n’est pas anodin, que le vaccin est toujours en phase finale d’essai clinique », a souligné le journaliste basé à Shanghai, rapporté par Franceinfo. Le vaccin n’a donc pas encore été approuvé par l’OMS.
Aucune étude officielle n’a été publiée à ce jour, mais un rapport publié par la revue scientifique The Lancet le 15 octobre cite des résultats prometteurs sur 600 adultes. L’injection aurait entraîné une très bonne réponse immunitaire. Mieux encore, les effets secondaires semblent minimes. Seulement 1 à 3 % des vaccinés auraient eu de la fièvre, alors que 10 % auraient ressenti des douleurs qui s’apparentent à une courbature.
Une commercialisation dès le mois prochain ?
Certes, comme l’Organisation mondiale de la santé, les autorités chinoises n’ont pas encore approuvé ce vaccin qui a déjà été administré à des centaines de milliers de Chinois, mais elles semblent néanmoins confiantes quant à son efficacité. Raison pour laquelle la Chine se dit être prête à une commercialisation dès la fin de novembre prochain.
Cette information qui nous provient de l’Empire du Milieu surgit alors que de nombreux pays font actuellement face à un risque élevé de deuxième vague de l’épidémie. En France, un nouveau record vient d’être établi avec plus de 32 000 nouveaux cas recensés en 24 heures le 17 octobre. Rappelons au passage que les autorités françaises n’attendent pas de vaccin contre la Covid-19 avant l’été 2021…