Les enfants s’émerveillent de tout. Ils sont prompts à poser des questions et sont avides d’apprendre, car tout ce qui les entoure les fascine. Malheureusement, ce désir d’apprendre diminue progressivement avec l’âge.
Vous l’aurez peut-être remarqué, les adultes sont plus réticents à apprendre de nouvelles choses. Une équipe de chercheurs du MIT a cherché à comprendre ce qui entraînait cette baisse de motivation chez les plus âgés. Grâce à des expériences menées sur des souris, ces scientifiques ont pu expliquer ce phénomène.
La réponse se trouve au niveau d’un circuit cérébral
Les neuroscientifiques du MIT ont découvert que le vieillissement affectait en fait le circuit cérébral qui est à l’origine de la motivation à apprendre chez un individu. Ce circuit en question est composé de ce que les chercheurs appellent les « striosomes. » Ces composants se situent au niveau du striatum, qui est une structure nerveuse qui joue un rôle dans la fonction cognitive et la motivation.
Ce circuit cérébral serait donc impliqué dans le processus d’apprentissage, la prise de décision et l’évaluation des récompenses d’une action en particulier. Pour vérifier leur hypothèse, les chercheurs ont mené des expériences sur un groupe de souris constitué d’individus jeunes et plus âgés.
Les scientifiques ont d’abord observé les changements qui s’opéraient au niveau des striosomes lorsque les souris prenaient des décisions. Pour ce faire, ils ont mesuré et analysé l’activité des striosomes lorsqu’une souris apprend à faire la distinction entre un résultat positif et négatif.
Une expérience qui a porté ses fruits
Durant l’expérience, les chercheurs ont fait écouter deux tonalités différentes aux souris. La première était liée à une récompense (de l’eau sucrée). La deuxième correspondait à ce qui peut s’apparenter à une punition (une forte lumière).
Les chercheurs ont déclaré que les souris les plus jeunes ont rapidement compris que si elles léchaient le bec qui devait leur apporter une récompense après avoir entendu la première tonalité, elles recevraient plus d’eau sucrée. Elles ont également appris qu’à l’écoute de la deuxième tonalité, elles devaient s’abstenir de lécher le bec au risque de s’exposer à une lumière vive.
D’après les chercheurs, les souris âgées ont eu plus de mal à assimiler le fonctionnement de ces tonalités. Au cours de cette expérience, ils ont noté une activité accrue des striosomes chez les plus jeunes. Ceci confirme donc leur hypothèse. Les scientifiques du MIT tentent actuellement de développer des traitements qui permettraient de stimuler ce circuit cérébral.