Comment faire en sorte que les batteries pèsent moins lourd et occupent moins de place dans les engins spatiaux ? Les formes des accumulateurs actuels ne sont visiblement pas encore optimales pour les applications spatiales. Preuve en est, l’Agence spatiale américaine a conclu un accord avec KULR Technology Group.
Celui-ci porte sur la création de systèmes qui permettront d’imprimer en 3D des batteries. Les technologies de résistance à la propagation passive (PPR) et de court-circuit interne (ISC) de l’entreprise californienne seront à cet effet mises en œuvre.
Des technologies répondant aux exigences de la NASA
Comme l’affirment nos confrères de 3D Printing Media Network, la solution PPR de KULR Technology Group est conforme à la norme de sécurité JSC 20793 Revision D créée par la NASA pour les missions spatiales habitées. Il s’agit d’une technologie que l’Agence avait déjà utilisée pour transporter et stocker des batteries à bord de l’ISS. Afin d’assurer la sécurité de ses infrastructures et des astronautes, la NASA a instauré des règles très strictes pour la conception des systèmes d’impression 3D de batteries de KULR.
Aussi, l’entreprise dirigée par Michael Mo s’engage à concevoir des solutions d’impression de batteries à la fois légères, flexibles et moins onéreuses. S’il y a bien un point sur lequel l’Agence spatiale américaine insiste le plus, c’est la sécurité. En conséquence, KULR devra à tout prix éliminer les risques d’incendie et d’explosion (emballement thermique). Quant à la technologie ISC (Internal Short Circuit), il s’agit d’un protocole que KULR Technology peut exploiter en vertu d’un accord signé avec le National Renewable Energy Laboratory (NREL) en 2018.
Un dispositif pour simuler une défaillance
Ayant été créé par la NASA et le NREL, le Battery ISC Device a contribué à l’amélioration des batteries Li-Ion étant donné qu’il permet d’évaluer les performances et la sécurité de l’accumulateur, facilitant ainsi la mise en œuvre de solutions efficaces pour lutter contre l’emballement thermique et d’autres problèmes pouvant endommager la batterie elle-même, mais aussi l’appareil qu’elle alimente et tout ce qui se trouve autour.
KULR va développer des systèmes de batteries imprimées en 3D pour l'espace. https://t.co/BDUw5lz08t
— Alexandre (@Ar4kiel) December 19, 2020
Imprimer en 3D dans l’espace
Effectivement, les batteries au lithium sont très sensibles à la chaleur. Une cellule défaillante peut causer des dégâts aux cellules voisines. D’où la nécessité de mettre en place des dispositifs d’isolation thermique. Il est évident que les systèmes de KULR Technology tiendront compte de toutes ces précautions. Quant à la possibilité d’imprimer en 3D dans l’espace, cela permettra d’alléger le chargement des fusées lorsqu’elles décollent de la Terre.