Sur notre planète, il y a des matériaux que nous fabriquons en tant qu’humains tels que le plastique, le métal ou encore l’asphalte. Il y a aussi des matériaux qui sont produits naturellement. Ces derniers forment ce que l’on appelle la biomasse, c’est-à-dire la masse totale des organismes vivants sur Terre.
Grâce à une étude scientifique menée par l’Institut Weizmann des sciences, lequel se trouve en Israël, on sait que la masse des matériaux fabriqués par l’Homme dépasse désormais la biomasse terrestre. Une première dans l’histoire de la planète bleue !
Une augmentation phénoménale en un siècle
Certains d’entre nous pourraient penser que le fondement de cette étude est complètement absurde, mais sachez néanmoins qu’elle met en exergue l’évolution importante de la masse des éléments artificiels par rapport à ceux produits par la nature.
Au début du 20e siècle par exemple, cette masse ne représentait que 3 % de la biomasse terrestre. En 2020, elle a atteint 1,1 billion de tonnes. Comme le rapportent nos confrères d’IGN, les résultats révèlent que les humains doublent leur empreinte de masse toutes les deux décennies.
les objets fabriqués par l’Homme en forte hausse
L’étude souligne aussi le fait qu’il y a eu une nette hausse de la masse des objets fabriqués par l’Homme durant les années 50 à cause de la multiplication des constructions de bâtiments en béton. En raison toutefois du choc pétrolier des années 70, les chiffres ont quasi stagné pendant cette décennie avant de repartir à la hausse quelques années plus tard. Les chercheurs estiment que si la production humaine devait maintenir son rythme actuel, d’ici 20 ans, la masse des matériaux fabriqués artificiellement franchirait les 3 tératonnes.
La masse végétale pulvérisée
Par ailleurs, les humains auraient anéanti environ la moitié de la masse végétale depuis la première révolution agricole, il y a à peu près 12 000 ans. Cette réalité découle du fait que bien que l’agriculture moderne couvre des superficies colossales, la masse des cultures est contrebalancée par la perte de masse végétale résultant de la déforestation et d’autres projets d’occupation du sol. « Ces tendances de la biomasse mondiale ont affecté le cycle du carbone et la santé humaine. D’autres actions humaines, notamment l’élevage, la chasse et la surpêche, ont également fortement affecté les masses de divers autres taxons », ont ajouté les auteurs de l’étude, cité par IGN.