En 2016, une équipe de l’UCLA a annoncé qu’elle avait envoyé des impulsions ultrasoniques d’une fréquence de 100 Hertz au cerveau d’un patient de 25 ans tombé dans le coma à la suite d’un accident. Ce procédé a permis au jeune homme de récupérer une partie de ses fonctions cérébrales dès le lendemain.
En moins d’une semaine, il a retrouvé la parole et a pu établir certains gestes physiques. À noter qu’avant le traitement, il n’avait montré qu’une récupération limitée. Maintenant, le même protocole a été mis en œuvre pour restaurer les fonctions cérébrales de deux autres patients.
Des améliorations significatives
Publiés le 15 janvier dernier dans la revue Brain Stimulation, les résultats de la nouvelle expérience présentent comment deux patients dans un « état de conscience minimal » à long terme ont montré une amélioration remarquable suite à l’introduction d’ondes ultrasonores dans leur cerveau. Celles-ci ont été plus précisément envoyées vers le thalamus, une zone du cerveau considérée comme étant le hub de la conscience.
Un dispositif de la taille d’une tasse de thé
Pour ce faire, les scientifiques ont utilisé un appareil dont la taille est comparable à celle d’une tasse de thé. Celui-ci émet une énergie acoustique de faible intensité pour exciter les tissus cérébraux cibles. Placé à côté de la tête de chaque patient, le dispositif a été activé 10 fois pendant 30 secondes, à raison de 10 minutes. Les sujets ont bénéficié de deux séances, à sept jours d’intervalle. Le rapport souligne que trois personnes ont reçu le traitement, mais seulement deux ont montré une amélioration de leur état.
Un progrès pour deux patients sur trois
Le premier patient est un homme de 56 ans ayant été victime d’un accident vasculaire cérébral et était dans le coma pendant plus d’un an. Après le traitement, il a réussi à répondre constamment à deux commandes distinctes : « la capacité de laisser tomber ou de saisir une balle, et celle de regarder vers des photographies séparées de deux de ses proches lorsque leurs noms ont été cités ».
Le deuxième patient est une femme de 50 ans qui avait été dans un état encore plus grave pendant plus de deux ans à la suite d’une crise cardiaque. Dès son premier traitement, elle a pu « pour la première fois depuis des années » reconnaître des objets du quotidien. Quant au troisième patient qui n’a pas réagi au traitement, il s’agit d’un homme de 58 ans victime d’un accident de voiture. Il se trouve dans un état végétatif depuis plus de cinq ans.