La justice allemande a ordonné la confiscation d’un portefeuille numérique contenant l’équivalent de 60 millions de dollars en Bitcoin. Et pour cause, son propriétaire a été reconnu coupable d’avoir installé un programme malveillant de minage de Bitcoin sur les ordinateurs des gens, et ce, à leur insu.
En faisant cela, il a pu exploiter la puissance de calcul des machines pour générer des cryptodevises. L’homme a été arrêté en 2019 et c’est le tribunal de la ville bavaroise de Kempten qui s’est chargé de l’affaire. Depuis, il est en prison et les autorités ont saisi son wallet contenant 1 700 bitcoins obtenus frauduleusement. Mais il y a un problème.
Pas de mot de passe
L’homme refuse effectivement de livrer à la police le mot de passe de son portefeuille en dépit de nombreux interrogatoires. « Nous lui avons demandé, mais il n’a pas répondu. Peut-être qu’il ne le sait pas », a récemment déclaré le procureur de la ville bavaroise de Kempten à Reuters. En fait, les portefeuilles Bitcoin sont sécurisés par cryptage. Pour les ouvrir, il est nécessaire de fournir une phrase de récupération contenant 12 ou 24 mots. Sans cette combinaison, il est impossible d’accéder au porte-monnaie virtuel.
Une valeur qui tend à augmenter
La valeur du Bitcoin a largement augmenté ces derniers mois, franchissant la barre des 40 000 dollars en janvier dernier. Au moment où nous écrivons ces quelques lignes, l’unité se négocie à 40 520 dollars, selon les données fournies par Morningstar. Certains experts estiment que le cours pourrait aller au-delà de 100 000 dollars d’ici la fin de l’année. Les analystes financiers de la banque Citigroup s’attendent même à ce que le Bitcoin atteigne les 300 000 dollars dans un avenir plus ou moins proche.
Plus d’un demi-million de dollars déjà récupérés
D’après l’agence de presse allemande BR, la police a pu mettre la main sur 86 bitcoins qui n’étaient pas protégés par mot de passe, soit à peu près 600 000 dollars. Toujours selon cet organisme de presse, les autorités ont déclaré que si elles réussissaient à accéder aux 1700 bitcoins restants, elle verserait l’argent à la caisse du trésor public étant donné que les fonds n’appartiennent pas à une victime quelconque. En attendant de retrouver le fameux mot de passe, la police a au moins fait en sorte que le criminel ne puisse plus accéder à son wallet.