En 1666 le village anglais d’Eyam est parvenu à contenir l’épidémie de peste grâce à une quarantaine stricte !

Il y a 350 ans, un village anglais décidait du probable premier confinement de l'Histoire pour combattre la peste bubonique qui décimait les villageois... Et cela a fonctionné !

Ne nous voilons pas la face, la menace d’un troisième confinement plane toujours au-dessus de nos têtes… Nous sommes pendus aux dernières nouvelles données par le gouvernement, dans l’attente de savoir jusqu’où et jusqu’à quelle heure nous pourrons vaquer librement à nos occupations.

Si les gestes barrières ne suffisent plus à endiguer l’épidémie, alors le reconfinement Acte 3 sera inévitable. Pourtant déjà au XVIIème siècle, la méthode de la quarantaine (ou confinement) avait été utilisée dans le village d’Eyam (Royaume-Uni). Ce village surnommé « village de la peste » avait pu vaincre la maladie grâce à une stricte mise en quarantaine, décidée à l’époque par le recteur de l’église. Retour sur l’Histoire de ce village anglais.

Eyam, un village sous tension

Eyam se situe dans le parc national de Peak District à 250 kilomètres de Londres. Le village de 1000 habitants se voit très fréquenté par les citadins en mal de Nature… Cependant l’arrivée massive de ces touristes locaux ne ravit pas les habitants du village.

L’épidémie de coronavirus fait rage en Angleterre et les habitants de ce village, pour la plupart âgés de plus de 70 ans ont peur ! Claire Raw, une élue locale, explique qu’ils ont choisi de ne pas rouvrir le musée du « village de la peste » pour contenir l’afflux de visiteurs. Et protéger les administrés. Les habitants ne veulent pas revivre l’épisode de la peste bubonique de 1665.

Eyam au 17ème siècle

Si l’on en croit l’histoire de ce village, la peste bubonique serait arrivée dans le village par les tissus venus de Londres… Le virus mortel se répandaient à cause des puces des tissus. Les habitants du village mourraient par dizaine ! Le recteur de l’église, William Mompesson convainc alors les habitants de mettre le village en quarantaine. Une quarantaine stricte sans aucune entrée ni sortie de personnes. Le recteur actuel Mike Gilbert, lui-même touché par le virus estime que c’est grâce à la sagesse des habitants que le village a pu être sauvé à l’époque !

En 1666 le village anglais d'Eyam est parvenu à contenir l'épidémie de peste grâce à une quarantaine stricte !
Le village d’Eyam aujourd’hui. Crédit photo : Shutterstock / Dale Lorna Jacobsen

Un confinement de 6 mois !

Probablement précurseur en matière de confinement, sans l’aide de la médecine, ni de la science, la quarantaine coupait les contacts avec l’extérieur. Mais autorisait les échanges de manière plutôt originale. Le vinaigre était le seul désinfectant connu à l’époque… Le gel hydroalcoolique était bien loin de voir le jour ! Les habitants déposaient donc des pièces de monnaie dans du vinaigre à l’entrée du village. En contrepartie, les marchands laissaient des vivres en récupérant les pièces désinfectées.

Et cela a fonctionné !

Malgré le confinement, les habitants ont payé le prix fort de la peste bubonique… Avec 260 villageois décédés sur les 800 habitants que comptaient le village avant l’épidémie. Cependant, la peste bubonique disparaissait du village en novembre 1666 et ne se propageait plus au nord d’Eyam. Il y a donc 350 ans, le village d’Eyam avait déjà compris que pour vaincre une épidémie comme la peste bubonique, la seule manière était le confinement… Mais alors, pourquoi cela ne fonctionne pas en 2020 ? C’est une question à laquelle nous n’avons pas encore de réponse !

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  • Paul, David (Author)

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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