Il y a presque deux ans, nous vous expliquions que 3.5 millions de femmes en France, étaient en situation de précarité menstruelle ! Malheureusement ce chiffre n’a pas vraiment évolué, et risquerait même d’augmenter ! Les femmes les plus touchées sont les étudiantes, qui, avec la crise sanitaire actuelle doivent parfois choisir entre une boîte de tampons et un repas !
La plupart choisissent le tampon et se privent de nourriture ! Parce que sortir sans manger c’est faisable, mais sortir sans protection c’est plus compliqué ! La région Île-de-France a décidé d’agir pour aider ses étudiantes ! En installant des distributeurs de protections périodiques gratuites dans toutes ses universités et ses lycées. Présentation.
Après une période de test dans différents établissements d’Île-de-France, la région, sous la présidence de Valérie Pécresse a voté la mesure qui vise à équiper tous les établissements franciliens. Une mesure qui s’inscrit dans la lutte contre la précarité des jeunes.
Une précarité méconnue et pourtant !
Selon une étude de la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), une étudiante sur 3 a besoin d’une aide financière pour l’achat de protections périodiques. La présidente de la région ajoute que le fonds attribué à cette mesure pourra bénéficier à tous les établissements qui en feront la demande.
Concrètement, ce sont 465 lycées qui proposeront le dispositif d’ici la fin de cette année. Les protections seront toutes gratuites et d’origine biologique ! Car souvent, celles qui peuvent se payer des protections achètent les moins chères, ce qui n’est pas forcément la meilleure idée pour la santé !
Non les règles ne sont pas un sujet tabou !
Outre les étudiantes, 1,7 million de femmes n’auraient pas les moyens d’acheter des protections périodiques. En France, les règles sont encore un tabou ! Pourtant les femmes n’ont d’autre choix que de vivre avec… Une étudiante sur 10 louperait les cours pendant son cycle menstruel !
La vice-présidente de la FAGE, Bérénice Brazs alerte sur le fait que la précarité menstruelle ne soit pas assez médiatisée… C’est une réalité bien désolante dans notre pays riche non ? A quand le dispositif étendu à l’échelle nationale ? Ce ne serait que légitime pour toutes ces étudiantes non ?