Hologramme quantique : pour la première fois, des photons intriqués ont servi à la création d’un hologramme

Un nouveau concept d’utilisation de la technologie quantique vient de voir le jour. En Écosse, des scientifiques ont réussi à encoder des informations dans un hologramme à l’aide de photons intriqués.

La technologie quantique est un domaine de la physique basé sur les principes de la physique quantique. Depuis quelques années, nous assistons à son émergence. Nombreux sont donc actuellement les scientifiques qui y accordent une grande attention. Parmi eux figurent une équipe de chercheurs de l’Université de Glasgow en Écosse.

Le physicien Hugo Defienne en fait partie. En collaboration avec les experts que sont Bienvenu Ndagano, Ashley Lyons & Daniele Faccio, il a rédigé un article scientifique, lequel est récemment paru dans la revue Nature Physics. L’article en question est particulièrement intéressant dans la mesure où il décrit un nouveau domaine dans lequel la technologie quantique peut faire ses preuves, à savoir, l’holographie.

S’affranchir des contraintes de l’holographie classique

L’holographie est une technique qui n’est plus nouvelle pour la plupart d’entre nous. En plus d’être utilisée à des fins de divertissement, elle sert à améliorer la sécurité des billets de banque, des cartes bancaires ou encore de nos passeports. Cependant, l’holographie classique a ses limites.

D’après Defienne, bien que le procédé soit capable de faire des choses très intelligentes en termes de direction, de couleur et de polarisation de la lumière, il est assez sensible à la variation de la lumière et aux forces mécaniques. Le recours à des photons intriqués permettrait d’éliminer ces contraintes. « Le processus que nous avons développé nous libère de ces limites de cohérence classique et introduit l’holographie dans le domaine quantique », a déclaré le scientifique, mentionne Science Alert.

De multiples domaines d’application

Toujours selon Defienne, l’application des lois de la physique quantique offre de nouvelles façons de créer des hologrammes plus nets et plus détaillés, concrètement jusqu’à 10 000 pixels par image. Les domaines d’utilisation potentiels sont à la fois nombreux et intéressants.

Ils vont bien au-delà du simple divertissement et de la sécurisation de certains objets utiles au quotidien. Les chercheurs suggèrent par exemple des applications dans le domaine de l’imagerie médicale ou encore du stockage de données. Effectivement, la mémoire holographique pourrait être la prochaine grande révolution en matière de stockage de données haute capacité.

Un concept basé sur l’holographie traditionnelle

Pour créer un hologramme classique, on divise en deux un faisceau laser. Le premier est dirigé vers l’élément à afficher, alors que le second est projeté vers la plaque de collecte. Cela permet de créer un motif d’interférence et la différence de phase affiche l’hologramme. La technique développée par Hugo Defienne et ses collègues fonctionne à peu près de la même manière, mais au lieu de converger les deux faisceaux sur une seule plaque de collecte, ils ont créé des photons enchevêtrés à l’aide d’une lumière laser plus puissante. Résultat : un hologramme à la fois bien détaillé et sécurisé.

 

 

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Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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