Nous savons tous que le coronavirus a pris d’innombrables vies humaines depuis sa propagation. A l’heure où nous écrivons ces lignes, cette pandémie a déjà causé plus de deux millions de morts dans le monde.
Mais des scientifiques viennent justement de réaliser une étude qui démontre que le coronavirus n’a pas seulement entraîné des pertes humaines considérables puisque sur l’échelle de la vie, il nous a également dépouillé d’une vingtaine de millions d’années de vie. Expliquons nos propos.
Les 1.279.866 victimes du coronavirus auraient dû vivre 16 ans de plus
Les chercheurs de Centre de recherche en santé et en économie de Barcelone et de l’Institut Max Planck pour la recherche démographique, en Allemagne ont publié une étude dans Scientific Reports pour estimer la mortalité prématurée due à la Covid-19 et comparer les années de vies perdues à cause de cette pandémie aux autres causes de mort prématurée comme la grippe saisonnière, les accidents de la route et les maladies cardiovasculaires.
Pour ce faire, les chercheurs ont recueilli les estimations de l’espérance de vie dans chaque pays et le nombre total de décès dus au SARS-CoV-2. Ils ont ainsi totalisé plus de 1.279.866 décès dans 81 pays. Et en calculant la différence entre l’âge auquel un individu est mort et son espérance de vie, les chercheurs ont conclu que chaque personne décédée avait perdu en moyenne 16 ans de vie, ramenant le nombre total de vies perdues des patients décédés dans le monde de la Covid-19 à 20 507 518 années.
Plus de morts prématurées que les accidents routiers, l’AVC et la grippe saisonnière
En comparant ces données avec celles des autres causes de mort prématurée, les chercheurs ont constaté que le coronavirus ôtait 2 à 9 fois plus d’années de vie que la grippe saisonnière, 2 à 8 fois plus que les accidents de la route et entre 25% à 50% de plus que les maladies cardiovasculaires.
Les scientifiques affirment ainsi que « l’impact de la Covid-19 est important, non seulement en termes de nombre de décès mais aussi en termes d’années de vie perdues ». Toutefois, les données étudiées s’arrêtent au 6 janvier 2021, ce qui signifie que ces données pourraient être sous-estimées et que la réalité pourrait être encore pire.