Victoire ! Les protections périodiques seront gratuites pour toutes les étudiantes de France et de Navarre dès la prochaine rentrée ! Le 13 juin 2019, nous vous parlions déjà de Marlène Schiappa alors Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations qui réfléchissait au problème.
Depuis le 22 février, un communiqué officiel de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur vient mettre un point final à cette longue réflexion… Sont-ce les associations, les régions, ou le simple bon sens qui ont fait basculer le gouvernement ? On ne le saura jamais, mais c’est fait et c’est une excellente nouvelle !
Les règles et les protections périodiques sont toujours tabou dans notre société… Pourtant la précarité menstruelle est un sujet de société et un problème majeur pour les jeunes femmes avec peu de ressources. Dans les prochaines semaines, 1500 distributeurs seront donc installés dans les résidences universitaires. Dès la rentrée, la gratuité sera totale pour les étudiantes.
Frédérique Vidal précise que les protections fournies seront respectueuses de l’environnement… Et de l’étudiante par la même occasion. Souvent le choix des achats se fait en fonction du prix, et en matière de protection périodique, choisir le moins cher est souvent gage de produits chimiques… Dangereux pour la santé des jeunes femmes !
Un tiers des étudiantes en précarité menstruelle
Selon l’AFEP (Association Etudiante de Poitiers) et l’ANESF (Association Etudiante de Sage femmes), une étudiante sur trois ne peut pas acheter des protections périodiques ! Cette mesure vient s’ajouter aux différentes aides mises en place pour les étudiants durement touchés par la crise sanitaire. Distribution de repas, aides psychologiques, les jeunes souffrent gravement de cette crise qui s’éternise.
Une décision à approfondir
Offrir la gratuité des protections périodiques aux étudiantes est une excellente chose… Mais cette mesure a évidemment ses limites ! En effet, les lycéennes ou collégiennes sont également concernées par ces protections périodiques. Tout comme les femmes en situation de grande précarité non étudiantes ! Si, en Île-de-France, la région financera 425 distributeurs dans les lycées, ce n’est pas le cas partout en France.
Des protections périodiques gratuites pour les étudiantes : un nouvel engagement du @gouvernementFR pour lutter contre toutes les précarités. pic.twitter.com/BucklXscWQ
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) February 23, 2021
Enfin, toutes les étudiantes n’étudient pas en CROUS, certaines le font à distance pour des raisons médicales ou par choix, et là rien n’est prévu pour les accompagner sur ce point ! Pourtant selon une enquête de l’IFOP de 2017, 130 000 lycéennes sèchent les cours 5 jours par mois et 1.7 millions de femmes en France sont concernées par la précarité menstruelle !
La mesure est bonne pour celles qui en bénéficieront mais ne résout pas le problème des milliers d’autres femmes dans la même situation… Allez encore un effort pour que chaque femme puisse vivre ses règles le plus normalement possible !