Toutes les femmes qui ont eu un ou plusieurs enfants savent que certains aliments peuvent se transmettre de la mère à l’enfant… Lorsque l’on est enceinte, l’alcool, le tabac, les drogues évidemment et de nombreux médicaments sont à proscrire. Rares sont les femmes qui ne savent pas que ces substances peuvent avoir des conséquences sur le développement futur de leur enfant.
Mais une récente étude tendrait à démontrer que la caféine franchit elle-aussi, la barrière placentaire. Les enfants de femmes consommant beaucoup de café présenteraient des problèmes comportementaux plus prononcés que chez celles qui se seraient abstenues de caféine durant leur grossesse !
Une étude publiée par l’Institut de Neuroscience Del Monte explique que la consommation excessive de café pourrait être néfaste pour l’enfant. La caféine, comme tous les autres aliments, traverse le placenta. Mais le fœtus n’est pas armé pour décomposer le neurorégulateur de caféine.
La différence notoire porterait sur le poids du bébé, bien inférieur à celui d’un bébé sans caféine. Toujours selon cette étude, les effets du café en intra-utérin pourraient ne pas impacter le bébé à la naissance. Mais, avoir des conséquences sur son comportement plus tard dans l’enfance.
Pas plus de deux tasses par jour !
Cependant, il faut nuancer l’étude et préciser que ces conséquences pourraient apparaître au-delà de deux tasses consommées par jour par la femme enceinte. Les médecins recommandent déjà de diminuer sa consommation de café ou de thé lorsque l’on attend un enfant, et cette étude prouverait qu’ils n’ont pas tort ! Cette étude pourrait en revanche déboucher sur une consommation de café encore plus restrictive pour les futures mamans.
«Les directives cliniques actuelles suggèrent déjà de limiter la consommation de caféine pendant la grossesse – pas plus de deux tasses de café normales par jour. À long terme, nous espérons développer de meilleures orientations pour les mères, mais en attendant, elles devraient demandez à leur médecin si des inquiétudes surviennent. » explique l’auteur de l’étude Zachary Christensen.
Comment ont-ils réalisé cette étude ?
Les chercheurs ont analysé les scanners cérébraux de 9000 enfants de 9 et 10 ans. Pour les enfants dont les mamans se souvenaient avoir consommé beaucoup de café, les voies qui relient les régions du cerveau étaient différentes. Cependant, les médecins expliquent que boire trop de café pendant une grossesse ne provoquera pas d’énormes problèmes psychiatriques à l’avenir. Mais que ceux-ci restent néanmoins perceptibles.
Comme tout aliment ou boisson, le café à haute dose peut créer une dépendance… Il existe des alternatives à la caféine comme le café décaféiné, qui permet de continuer à boire du café sans créer de dépendance. Le café est à consommer avec modération mais ça ce n’est pas nouveau !