Pour le moment, l’été fait partie de nos saisons préférées car synonyme de vacances, de voyages et de plages. Du moins, cela l’était avant la pandémie de Covid-19 et nous espérons que cela le sera encore une fois que cette pandémie mondiale sera passée. Néanmoins, si jusqu’à récemment, nous avions hâte d’être en été, il se peut que d’ici le prochain siècle, nous changions drastiquement d’avis.
Le changement climatique n’est plus à présenter. Pourtant, même si nous sommes tous conscients de son danger, les scientifiques ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur les conséquences dramatiques qui adviendront si aucun effort n’est fait pour réduire la hausse des températures. Cette fois-ci, les chercheurs se sont intéressés aux répercussions du changement climatique sur les quatre saisons. Et le moins que l’on puisse dire c’est « chaud devant ! »
Des étés de six mois en 2100 ?
Une étude récemment publiée dans la revue Geophysical Research Letters nous met effectivement en garde contre le changement de la durée des quatre saisons. Plus précisément, les chercheurs à l’origine de l’étude ont découvert qu’en maintenant le statu quo, les étés vont durer six mois en 2100, les hivers moins de deux mois par an tandis que la durée du printemps et de l’automne seront également plus courts.
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont examiné les données historiques quotidiennes des températures de 1952 à 2011 dans l’hémisphère nord. Leurs recherches ont révélé que la durée des saisons est déjà en cours de changement puisque l’été est passé de 78 à 95 jours, l’hiver de 76 à 73 jours, le printemps de 124 à 115 jours et l’automne de 87 à 82 jours. Mais ce n’est pas le seul changement remarqué par les scientifiques. Ces derniers ont également constaté que l’été et l’hiver deviennent de plus en plus chauds.
Les conséquences sur la santé humaine et la biodiversité seraient désastreuses
Selon les scientifiques, si aucun effort n’est déployé pour empêcher la hausse des températures, on se retrouvera avec un printemps et un été qui débuteront un mois plus tôt en 2100 et un automne et un hiver qui ne commenceront qu’un demi-mois plus tard. Mais ce n’est pas tout, l’hémisphère nord sera également en été pendant plus de 6 mois et les températures seront également élevées.
Mais ce changement des saisons n’impacte pas seulement sur les températures mais aussi sur la biodiversité. Selon les scientifiques, cela perturbera l’agriculture et le comportement animal, augmentera la fréquence des vagues de chaleur, de tempêtes et d’incendies de forêt. Mais en plus, « les moustiques tropicaux porteurs de virus sont susceptibles de s’étendre vers le nord et de provoquer des épidémies explosives pendant les étés plus longs et plus chauds ». Une seule solution permettrait d’éviter ce scénario dramatique : diminuer les températures en commençant déjà par réduire les émissions de carbone.