La recherche de vie extraterrestre est une tâche très rude. En dépit des efforts que nous avons déjà déployés, rien ne permet jusqu’ici de confirmer l’existence d’êtres vivants au-delà de la Terre. Quoi qu’il en soit, les chercheurs ne désespèrent pas.
C’est le cas de S. Alan Stern, planétologue au Southwest Research Institute, qui vient de publier un nouveau rapport proposant des recommandations pour améliorer les techniques de recherche. Pour l’heure, lorsqu’ils recherchent la vie sur d’autres planètes, les scientifiques se basent habituellement sur plusieurs critères pour déterminer si un monde est habitable. Parmi ceux-ci figure la présence de l’eau à l’état liquide à la surface.
Plusieurs centaines de millions de planètes semblables à la Terre
Cependant, nombreux sont ceux qui estiment que les indices auxquels nous nous référons actuellement engendrent une vision très étroite de ce qui rend une planète habitable dans la mesure où ils sont inspirés des critères de la vie sur Terre.
Notons tout de même que les derniers chiffres publiés par les astronomes font état de pas moins de 300 millions de planètes semblables à la nôtre rien que dans la Voie lactée. Cela rend bien évidemment la recherche de vie extraterrestre encore plus passionnante. Parmi ces mondes lointains, certains comportent des océans piégés sous des couches protectrices constituées de roches et/ou de glace.
Des croutes rocheuses ou de glace gelée
Dans notre système solaire, les lunes que sont Europe (Jupiter II), Titan (Saturne VI) et Encelade, ainsi que la planète naine Pluton possèdent une géologie similaire. Alors que les rayons solaires pourraient ne pas pénétrer les coquilles rocheuses ou gelées de ces planètes, l’activité hydrothermale de l’océan piégé à l’intérieur pourrait fournir des ingrédients nécessaires à la vie tels que la chaleur et les nutriments. La couche épaisse de plusieurs kilomètres offrirait aussi une protection contre les astéroïdes et autres objets spatiaux dangereux.
Une nouvelle approche de recherche
Face à cela, dans son rapport présenté récemment lors de la conférence annuelle sur la science lunaire et planétaire, S. Alan Stern avance que les mondes océaniques souterrains sont parmi les meilleurs endroits du système solaire pour rechercher des formes de vie extraterrestres, qu’il s’agisse d’organismes vivants de la taille d’une bactérie ou bien d’êtres relativement grands.
Comme l’affirme Singularityhub.com, des levés orbitaux des surfaces d’Europe et d’Encelade sont déjà en cours. Les scientifiques espèrent envoyer des atterrisseurs sur ces lunes pour prendre des échantillons de leurs océans. Cela pourrait aider à percer le mystère de certaines lunes extrasolaires et exoplanètes susceptibles d’abriter la vie.