En Norvège, il semblerait qu’une nouvelle espèce de guêpe-coucou ait pu être identifiée par des chercheurs. Si, habituellement les espèces d’insectes se distinguent par leur apparence « physique », la guêpe-coucou identifiée a pu l’être grâce au langage qu’elle emploie pour communiquer.
Un langage différent de la guêpe-coucou connue, qui en ferait donc bien une espèce différence. Cette étude menée par Frode Ødegaard et publiée dans la revue Insect Systematics and Diversity, nous en apprend un peu plus sur cette espèce qui arbore de magnifiques couleurs… Mais qui n’est pas très bonne « voisine » ! Explications.
Frode Ødegaard explique dans un communiqué que les guêpes-coucous ont une apparence semblable quelle que soit leur espèce. Mais, puisque le « physique » de la guêpe ne permet pas de la différencier d’une cousine, les chercheurs s’intéressent au langage de chaque spécimen. Leur ADN ne permet pas non plus de les différencier… Il fallait donc interpréter leur communication, qui, évidemment n’est pas faite de mots, mais plutôt de phéromones.
Les guêpes-coucous (ou Chrysis parabrevitarsis) pondent leurs œufs dans les nids d’autres insectes. Les larves ont un développement très rapide et éclosent avant celles du nid « volé » … Ce qui laisse la part belle aux guêpes-coucous pour se nourrir des larves, œufs ou denrées de l’hôte. Opportunistes ces guêpes-coucous, oui probablement ! Toujours est-il que ces guêpes ne sont pas noires et jaunes comme celles que nous avons l’habitude de croiser… Mais plutôt d’un dégradé multicolore qui va du bleu au violet.
Jusqu’à cette étude, les chercheurs pensaient que les Chrysididae étaient toutes de la même espèce. Et pour ce faire, ils ont donc utilisé le langage des phéromones, qu’elles pratiquent avec des hydrocarbures cuticulaires. Le langage chimique de ces insectes considérés comme parasite reste mystérieux… Mieux vaut ne pas se faire repérer quand on a si peu de considération ! La guêpe-coucou apprend donc à parler comme son hôte !
En étudiant deux espèces qui avaient des hôtes différents, ils se sont rendu compte qu’elles communiquaient différemment entre elles. Et qu’ils ont pu conclure que l’une appartenait à l’espèce déjà connue : la Chrysis Brevitarsis… Quant à l’autre, ils l’ont nommée Chrysis Parabrevitarsis qui signifie « à côté des Brevitarsis ».
Pour le moment, un seul spécimen a été découvert en Norvège. Spécimen épinglé pour les besoins de la recherche ! Mais le professeur assure que prélever un seul individu ne menace pas l’espèce… En revanche, la dégradation de leurs habitats les menacent beaucoup plus !