L’information a été rapportée par Live Science. La technologie développée par l’entreprise australienne EOS Space Systems a pour but de permettre de suivre et d’éliminer un jour les déchets spatiaux qui se déplacent à des vitesses dangereusement élevées. Il a fallu près de sept pour la mettre au point. On sait aussi que le système a été développé dans le cadre d’un programme soutenu financièrement par le gouvernement australien.
Parmi les autres partenaires d’EOS impliqués dans son développement figurent l’université nationale australienne, le fabricant d’armes Lockheed Martin et l’Institut japonais des communications et de la technologie. En réalité, le concept sur lequel repose cet outil n’est pas tout à fait nouveau dans la mesure où il est déjà utilisé par certains télescopes pour corriger le scintillement des étoiles engendré par l’atmosphère terrestre. La technique est connue sous le nom d’« optique adaptative ».
Un problème majeur
Effectivement, l’atmosphère de la Terre est inégale. Elle déforme en conséquence la lumière qui se déplace entre la surface et l’espace. Selon Space.com, ce phénomène constitue un problème vu que l’effet scintillant qu’il donne aux étoiles ne permet pas aux télescopes au sol d’observer le ciel avec précision.
Les efforts visant à se débarrasser des débris spatiaux qui menacent les satellites et les vols spatiaux habités subissent aussi la même contrainte. Pour suivre les débris, les stations au sol utilisent des lasers. Malheureusement, ces derniers n’échappent pas au même problème de scintillement qui affecte les étoiles.
Faciliter le suivi des débris spatiaux
Maintenant, EOS Space Systems cherche à s’appuyer sur la technique de l’optique adaptative pour suivre et dévier ces morceaux individuels qui représentent un vrai danger pour les infrastructures en orbite autour de la Terre et les vaisseaux spatiaux. L’entreprise australienne est la première à explorer cette piste.
« Sans optique adaptative, un télescope voit un objet dans l’espace comme une goutte de lumière », a déclaré Céline D’Orgeville, scientifique de l’Université nationale australienne et chercheuse principale sur ce projet. « Mais avec l’optique adaptative, ces objets deviennent plus faciles à voir et leurs images deviennent beaucoup plus nettes. »
Une technologie à vendre
Pour fonctionner, le système projette une étoile artificielle dans le ciel à l’aide d’un puissant laser. En étudiant la manière dont l’atmosphère terrestre déforme la projection, on obtient des informations pour corriger l’image que le télescope est en train de capturer.
L’outil australien conçue pour lutter contre les débris spatiaux fonctionne de la même manière. Mais en plus d’être en mesure d’accomplir un tel exploit, elle est capable de dévier la trajectoire d’un petit objet voyageant à très grande vitesse dans l’espace. Avec son produit, EOS Space Systems cible ainsi principalement les entreprises intéressées par le suivi des déchets spatiaux.