Nous savons d’une manière générale que la Terre va mal. Avec le changement climatique et les différentes pollutions qui l’assaillent, il est de notoriété publique que l’Homme a joué un rôle proéminent dans la situation environnementale actuelle.
Toutefois, des chercheurs affirment que peu d’entre nous ont réellement cette prise de conscience et que beaucoup ne comprennent pas encore les enjeux et conséquences d’une destruction de notre planète. Pire encore, certains ne penseraient qu’à faire des bénéfices à court terme sans penser aux conséquences futures.
La Terre fait face à une question de vie ou de mort
C’est dans un article de perspective publié dans la revue Frontiers in Conservation Science que des chercheurs ont tenu à clarifier la situation – ou plus précisément, le désastre qui est en train de se produire et qui, selon eux, ne s’améliorera pas tant que des initiatives drastiques ne seront pas prises. Ils prédisent même que, si rien n’est fait, les espèces se dirigent vers une extinction de masse et l’humanité aussi connaîtra un avenir horrible qui scellera son destin.
Prévision pessimiste, sceptique et effrayant ? Dan Blumstein, co-auteur de l’étude et écologiste de l’Université de Californie à Los Angeles parle carrément de « vie ou de mort » et il souligne que « ce que nous disons n’est peut-être pas populaire et est en effet effrayant. Mais nous devons être francs, précis et honnêtes si l’humanité veut comprendre l’énormité des défis auxquels nous sommes confrontés pour créer un avenir durable ».
Parmi ces défis, les chercheurs affirment que les systèmes politiques et économiques du monde actuels se concentrent sur des défis et des gains à court terme, ce qui fait passer les problèmes de changement climatique, de perte de biodiversité et de destruction écologique au dernier plan, rapporte The Byte.
Les chercheurs incitent les gouvernements à ne plus être égoïstes et à voir à long terme
Corey Bradshaw, auteur principal et écologiste de l’Université Flinders, a déclaré dans un communiqué de presse que « l’humanité entraîne une perte rapide de biodiversité et, avec elle, la capacité de la Terre à supporter une vie complexe ». Il ajoute également que « l’ampleur des menaces qui pèsent sur la biosphère et toutes ses formes de vie est si grande qu’elle est difficile à saisir, même pour des experts bien informés ». Néanmoins, il souligne que le problème s’aggrave par « l’ignorance et l’intérêt personnel à court terme, la poursuite de la richesse et des intérêts politiques ».
Pour Paul Ehrlich, co-auteur de l’étude et biologiste à l’Université de Stanford, un autre problème est que la plupart des économies considère que la contre-action est désormais trop coûteuse pour être « politiquement acceptable ». Les chercheurs doutent ainsi que les changements nécessaires pour renverser la vapeur de l’urgence climatique et environnementale arriveront à temps au vu des campagnes de désinformation et de la tendance des économies à ne protéger que leurs bénéfices à court terme.