Survenue le 26 avril 1986, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl a eu des conséquences sanitaires, écologiques, économiques et politiques majeures. Selon le rapport officiel de l’évènement, l’explosion nucléaire est la conséquence d’une augmentation incontrôlée de la puissance de l’un des réacteurs de l’installation.
Afin de prévenir de nouveaux drames, le réacteur accidenté (réacteur numéro 4) a été démantelé et enfoui dans un sarcophage. Cependant, il s’avère que la radioactivité repart sous cette couche inaccessible. Les experts en charge de la surveillance du site ont effectivement détecté une tendance à la hausse de la quantité de neutrons dans la salle souterraine nommée 305/2.
Des conséquences moins lourdes
« C’est comme les braises d’un barbecue », a déclaré Neil Hyatt, chimiste à l’Université de Sheffield au Royaume-Uni, dans la revue américaine Science, pour décrire la situation. L’expert a néanmoins tenu à souligner qu’il est possible que ces braises s’enflamment si elles restent au calme pendant une durée assez longue, ce qui entrainerait une nouvelle explosion. Toutefois, cette explosion causerait moins de dégâts que celle qui s’est produite il y a 35 ans. Pour rappel, l’évènement de 1986 a fait des milliers de victimes et provoqué un nuage radioactif sur le continent européen.
« Les plus graves conséquences sur la santé ont été observées chez les opérateurs et les pompiers intervenus la nuit du drame, ainsi que chez les personnes impliquées les premiers jours, comme les pilotes d’hélicoptères, et chez les liquidateurs chargés du nettoyage du site et des alentours fortement contaminés », a déclaré l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) dans un rapport.
L’hypothèse d’une nouvelle situation d’urgence n’est pas écartée
En fait, si une nouvelle explosion devait se produire à Tchernobyl, elle devrait normalement être contenue dans la cage en béton et en acier que les responsables ont mis en place autour du réacteur en ruine en 1987. C’est du moins ce qu’a fait savoir Maxim Saveliev, chercheur principal à l’Institut chargé de la sécurité nucléaire de Kiev (ISPNPP), en Ukraine. Ce haut responsable n’a cependant pas écarté l’hypothèse d’un nouveau drame, notamment dans le cas où le sarcophage qui est déjà assez vieux ne supporterait pas la force de l’explosion.
Une intervention est-elle nécessaire ?
Les experts vont donc désormais devoir déterminer si ces réactions s’arrêteront toutes seules ou nécessiteront une intervention. Toujours d’après Saveliev, les niveaux de neutrons augmentent régulièrement dans la fameuse pièce 305/2 depuis quatre ans, laquelle comporte des tonnes de matériaux radioactifs, notamment de l’uranium et du zirconium. Au cas où les scientifiques devraient intervenir, l’utilisation d’un robot serait alors plus sûre compte tenu de la dangerosité du site en termes de radioactivité.
En effet, la hausse des niveaux de neutrons signifie que les matériaux contenant du combustible fondu (FCM) à l’intérieur du sarcophage sont assujettis à de nouvelles réactions de fission, créant ainsi de l’énergie. « La menace ne peut être ignorée », peut-on lire dans l’article original rapportant la découverte. Les scientifiques craignent effectivement que la « réaction de fission s’accélère de façon exponentielle, ce qui engendrerait une libération incontrôlée d’énergie nucléaire ».
Je propose qu’on envoie Jancovici régler le problème, lui qui est prêt à tout pour défendre le nucléaire.
Pour prévenir les grandes catastrophes naturelles ou industrielles, il faut faire appel à la cindynique qui est la discipline de l’étude des dangers pour essayer d’établir des règles de prévention. La cindynique rend compte de la complexité des problèmes et appréhende les risques par des démarches globales, systémiques, c’est-à-dire qu’elle cherche à prendre en compte tous les facteurs, les éléments, les influences qui expliquent les différents risques, déterminent leurs natures, leurs relations, leurs occurrences et leurs conséquences. La cindynique a pour but de construire des méthodes de prévention ayant pour objet d’identifier et de caractériser l’ensemble des facteurs conduisant à une potentialité d’accident et de les réviser continuellement grâce à un apprentissage par la catastrophe ou par l’accident en déterminant les solutions capables de réduire ou d’annihiler les facteurs de nuisance :
Depuis le temps qu’on vous dit que le nucléaire n’est pas dangereux… M’enfin !