Vous savez peut-être déjà votre groupe sanguin. En fait, le classement du sang tel que nous le connaissons aujourd’hui est le fruit d’un travail mené par le médecin autrichien Karl Landsteiner au début du 20e siècle. Avant cela, nos ancêtres avaient développé diverses théories à propos du sang.
Par exemple, les médecins du XVIIème siècle considéraient que le sang comme faisant partie d’un ensemble de quatre fluides corporels ou « humeurs » – les trois autres étant la bile noire, la bile jaune et le flegme. Les médecins grecs anciens affirmaient que ces fluides déterminaient la personnalité de quelqu’un. Aussi, plus le volume de sang circulant dans l’organisme d’une personne est important, plus celle-ci serait passionnée, charismatique et impulsive.
Le groupe sanguin dépend de la nature des globules rouges
Ce n’est qu’à partir de 1628, lorsque William Harvey découvrit la manière dont le sang circule dans notre corps, que l’ère de l’hématologie moderne a commencé. En tout cas, il a fallu un certain temps pour comprendre la subtilité de cette substance biologique vitale qui circule continuellement dans les vaisseaux sanguins et dans le cœur.
Pour rappel, le sang est composé de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes et de plasma. Chaque composant joue un rôle important, mais les classements sanguins reposent sur les globules rouges. Ceux-ci comportent des protéines appelées antigènes.
D’importantes subdivisions
La présence ou l’absence d’antigènes particuliers détermine le groupe sanguin. Ainsi, le sang de type A n’a que des antigènes A, le type B uniquement B et le type AB a les deux. À noter que le sang de type O ne porte pas d’antigène. Les globules rouges portent un autre antigène connu sous le nom de protéine RhD.
Lorsqu’il est présent, un groupe sanguin est dit positif. Quand il est absent, on dit que celui-ci est négatif. Ces combinaisons sont à l’origine des huit groupes sanguins courants, à savoir, A +, A-, B +, B-, AB +, AB-, O + et O-. Chacun de ces huit types peut être subdivisé en de nombreuses variétés distinctes et la protéine RhD que nous venons d’évoquer ne fait référence qu’à l’une des 61 protéines potentielles du système Rh.
Rh-null, un groupe sanguin extrêmement rare
Le sang est dit Rh-null lorsqu’il ne comporte pas tous les antigènes dudit système. Ce groupe sanguin extrêmement rare a été identifié pour la première fois en 1961 chez un aborigène australien. Depuis, les scientifiques n’ont recensé qu’une quarantaine de personnes ayant le même groupe à travers le monde, d’où l’appellation de « sang en or ».
Cela signifie que les dons de sang Rh-null sont incroyablement rares. Et lorsqu’un individu Rh-null a besoin d’une transfusion sanguine, il est peut être très difficile de trouver un donneur. Pour cette raison, les personnes Rh-null sont encouragées à donner du sang comme assurance pour elles-mêmes.
Bref, vivre avec ce groupe sanguin peut être considéré comme un privilège étant donné que le porteur est généralement un « donneur universel », mais cela constitue aussi un danger. Comme l’explique le site Smithsonian « il y a moins de 10 donneurs de sang Rh-null actifs dans le monde. Cela signifie que les blessures représentent un risque majeur (…), mais cela signifie également qu’il a le pouvoir de sauver des vies (…) Les dons internationaux sont cependant souvent entravés par la bureaucratie. »