Nuage de Oort : le mystère de sa formation enfin élucidé ?

Les scientifiques pensent avoir résolu le mystère qui entoure la façon dont le nuage de Oort s’est formé. Pour y parvenir, ils ont eu recours à des simulations informatiques.

Ayant été découvert au début des années 50 par l’astronome néerlandais Jan Hendrik Oort, le nuage de Oort (ou nuage d’Oort) est une gigantesque formation hypothétique de petits corps célestes. Elle est située à environ 50 000 UA (unités astronomiques) du Soleil, bien au-delà de l’orbite des planètes et de la ceinture de Kuiper.

Constitué principalement de comètes, il s’agit d’une entité sphérique censée contenir près de 100 milliards d’objets « de la taille d’une montagne et parfois plus gros ». Le nuage est donc extrêmement éloigné de notre étoile. En fait, la ceinture de Kuiper elle-même est une région du système solaire qui s’étend au-delà de l’orbite de Neptune, entre 30 et 55 fois la distance entre la Terre et le Soleil.

Un reliquat du disque protoplanétaire du système solaire ?

À en croire les calculs de l’Agence spatiale américaine, le bord intérieur du nuage de Oort se situerait entre 2000 et 5000 UA, tandis que son bord extérieur se trouverait entre 10 000 et 100 000 UA. Plus de 70 ans après sa découverte, la façon dont cet ensemble sphérique hypothétique de comètes est né demeure floue.

L’hypothèse de formation la plus communément acceptée est que le nuage serait le reliquat du disque protoplanétaire qui se serait formé autour du Soleil il y a environ 5 milliards d’années. Dans un nouvel article scientifique, des astronomes de l’université de Leiden aux Pays-Bas affirment alors avoir mis au point des simulations informatiques avancées dans l’espoir de déterminer comment le nuage d’Oort s’est formé.

Une nouvelle approche

À noter que l’étude est pour l’heure disponible dans un format de prépublication sur ArXiv. Étant donné qu’elle a déjà été validée par des pairs, elle devrait bientôt paraitre dans la revue Astronomy & Astrophysics. Les physiciens ont mis en œuvre une nouvelle approche consistant à tenir compte d’évènements distincts ayant pu se produire peu de temps après la naissance de l’univers.

Dans un communiqué, les astronomes affirment notamment avoir utilisé les calculs de fin d’un événement comme point de départ pour l’événement suivant. Une technique qui leur a permis de déterminer que le nuage de Oort est bien ce qui restait du disque protoplanétaire ayant permis la formation des planètes du système solaire.

« Avec nos nouveaux calculs, nous montrons que le nuage d’Oort est né d’une sorte de conspiration cosmique », a déclaré l’astronome Simon Portegies Zwart de l’Université de Leiden selon le site Myspaceastronomy.

Difficile à observer

Dans cette conspiration, « les étoiles proches, les planètes et la Voie lactée jouent toutes leur rôle. Chacun des processus individuels ne pourrait à lui seul expliquer le nuage de Oort. Il faut vraiment l’interaction et la bonne chorégraphie de tous les processus ensemble », a ajouté Zwart, note Universiteitleiden. Malheureusement, en raison de la distance qui sépare la Terre et cette structure gigantesque, l’humanité ne pourra peut-être jamais la visiter.

Nuage de Oort : le mystère de sa formation enfin élucidé ?
Un phénomène très difficile à observer à cause de la distance qui nous sépare. Crédit photo : Wikipedia : Par NASAThis SVG image was created by Medium69.Cette image SVG a été créée par Medium69. Credit : William Crochot , Domaine public

Selon la NASA, même si la sonde Voyager 1 est capable de parcourir plus d’un million de kilomètres chaque jour, il lui faudrait encore 300 ans pour atteindre le bord intérieur (celui le plus proche) du nuage de Oort et 30 000 ans pour parvenir jusqu’au bord extérieur. De même, il n’existe pas encore de télescope suffisamment puissant pour observer le nuage cosmique. Même le télescope spatial James Webb qui sera lancé cette année ne pourra probablement pas voir aussi loin, a déclaré le Dr John Mather.

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Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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