Comme nous pouvions nous en douter, la publication du rapport du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) sur le changement climatique n’apportent pas de bonnes nouvelles: la première partie du 6ème rapport du GIEC est alarmante. Rien ne s’améliore, bien au contraire…
Notre Terre semble souffrir et le rapport pointe directement du doigt l’activité humaine comme responsable de ce drame. Mais est-il vraiment inéluctable ? Que pouvons-nous faire pour inverser la tendance ?
Une réaction immédiate des Etats attendue
Le GIEC tire donc la sonnette d’alarme, mais c’est une alarme « express »: les experts sont très inquiets sur le devenir de notre planète. En 2016, les Accords de Paris sur le Climat fixait une augmentation de 1.5°C de la température pour la fin du siècle, mais, selon le nouveau rapport, ce pic sera atteint entre 2030 et 2052: avec près de 50 ans d’avance. Si rien n’est fait pour limiter le réchauffement climatique rapidement, les phénomènes naturels s’enchaîneront et les catastrophes aussi; les experts sont formels : cette accélération du réchauffement climatique est dû à l’activité humaine. « C’est sans équivoque » !
Conséquence déjà visible : la montée des eaux
La montée des eaux est malheureusement déjà irréversible: même si, dès aujourd’hui, nous réduisions instantanément nos émissions de gaz à effet de serre, rien ne changerait. Les experts estiment que le niveau de la mer augmentera d’un mètre d’ici 2100: de grands dangers à venir pour les territoires d’Outre-Mer et les petites îles nichées dans les océans. Et si le réchauffement climatique dépasse les 1.5°C à la fin du siècle, les conséquences seront encore plus dramatiques.
Cependant, les experts expliquent qu’il est encore possible de limiter les dégâts avec une gestion millimétrée des écosystèmes naturels, mais également en renforçant les infrastructures existantes pour contrer la montée des eaux. Ainsi, la Martinique pourrait perdre 5% de sa superficie totale d’ici 2100… 120 îles dans le monde disparaîtraient alors totalement. Parmi elles, 30% seraient des îles appartenant à la Polynésie Française.
Les coraux et la pêche en extrême danger
La deuxième conséquence de ce réchauffement climatique précoce se traduira par le déplacement de nombreuses espèces marines. Quant aux dommages infligés à l’écosystème, ils ne feront que s’aggraver. L’industrie de la pêche souffrira de ce changement climatique: les prises annuelles pourraient diminuer d’1.5 millions de tonnes si le réchauffement climatique se maintient à +1.5°C… S’il est de 2°C, ce seront 3 millions de tonnes en moins !
Entre 70 et 90% des récifs coralliens devraient être touchés par ce problème, 99% si les 2°C sont atteints. Pourtant, ils ont un rôle fondamental au bon fonctionnement de notre écosystème: ils protègent de la houle, nourrissent certaines espèces ou permettent encore de diminuer l’intensité des tempêtes. S’ils disparaissent, les événements climatiques risquent d’être plus forts et donc plus meurtriers.
Des conséquences visibles en ce moment
Le réchauffement climatique s’accélère, la montée des eaux est bien plus conséquente qu’annoncée. Et nous pouvons constater que des phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents. Les inondations de cet été en Belgique et en Allemagne, les chevaux qui meurent par centaines au Kazakhstan…
Nous ne pouvons que constater les conséquences de ce réchauffement climatique, Mais quoi faire pour l’empêcher si les gouvernements et grandes entreprises ne réagissent pas ? Nous pourrons toujours réduire nos déchets, continuer à prendre des douches courtes, éviter de prendre l’avion, mais si de gros moyens ne sont pas mis en place rapidement, nous ne pourrons malheureusement pas éviter le pire.