Parfois, il n’est pas nécessaire d’être ingénieur, scientifique ou spécialiste pour proposer une invention. C’est le cas d’une jeune malaisienne de 11 ans, qui vient de remporter trois prestigieux prix internationaux pour son innovation.
Confinée, comme des millions de personnes sur Terre, la jeune fille a mis ce temps de repos au profit de son invention. Maryam Muzamir est à l’origine d’un produit baptisé YAM 2.0. Cette invention concerne l’alimentation animale, qui coûte de plus en plus chère aux agriculteurs pour des produits qui ne sont pas toujours de haute qualité. Comme souvent, l’invention de Maryam vient d’un constat personnel : trop de déchets de coquillages dans les restaurants ! Explications.
L’idée de Maryam
Alors que la jeune fille se rend dans un restaurant de fruits de mer, en compagnie de ses parents, elle constate que des montagnes de coquillages sont jetés. Influencée par la jeune militante écologique Greta Thunberg, Maryam réfléchit à ce qu’elle pourrait faire de ces déchets. En découvrant un article sur la composition des coquillages, elle apprend qu’ils contiennent des nutriments et qu’ils seraient bénéfiques pour les animaux explique le site nst.com.
Elle sait aussi, que dans son pays, la filière de l’alimentation animale manque cruellement d’alternatives. Les produits alimentaires de haute qualité sont trop chers, et les agriculteurs se rabattent souvent sur des produits bas de gamme. Maryam décide alors de s’attaquer à une petite partie des 15 000 tonnes de déchets alimentaires produits dans son pays relate le site juiceonline.com !
L’alimentation pour bétail YAMS 2.0
La formule de Maryam est fabriquée à base de coquilles d’escargots de mer et de crevettes moulues. Et selon l’inventrice, son alimentation serait beaucoup moins chère que les produits à base de viande, qui ont considérablement augmenté. Qui plus est, étant basé sur des déchets alimentaires, son alimentation ne dépend pas des cours des céréales ou de la viande par exemple. Ce qui en fait un produit écologique et sans surprise financière pour l’acheteur.
Et d’après le père de Maryam, « le coût de production de l’YAM 2.0 est inférieur à celui des produits d’alimentation animale conventionnels, et il peut être utilisé pour nourrir des poulets, des chèvres, des poissons et même des porcs ».
Trois prix pour Maryam !
Alors qu’elle avait déjà remporté plusieurs prix dans son pays natal, la Malaisie, son père l’a poussée à présenter son invention au Concours international d’innovation d’invention (iCAN) à Toronto, au Canada. Bien lui en a pris puisqu’elle y gagne trois prix :
- Médaille d’or du Ican
- Prix Spécial Canadien
- Prix du meilleur jeune inventeur
Elle rafle alors les trois prix les plus prestigieux devant plus de 600 participants à travers 70 pays ! Elle est d’ailleurs la plus jeune gagnante de ce concours ! Son père pense commercialiser le produit d’alimentation pour animaux de sa fille. Il a d’ailleurs été testé sur une ferme laitière voisine et les résultats sont concluants… Aucune altération du lait et aucune perte de qualité !
La prochaine étape sera donc de trouver des fonds et des investisseurs prêts à faire confiance à ce produit pour le commercialiser à grande échelle. On ne peut que lui souhaiter de réussir son pari de commercialisation. La planète ne s’en portera que mieux et les animaux n’y verront pas d’inconvénients !