A Lyon, les habitants des immeubles partagent désormais outils et électroménagers à l’aide de casiers connectés

Des casiers connectés au pied des immeubles; à l'intérieur, une perceuse, un aspirateur ou un rétroprojecteur. C'est l'idée des Biens Communs : partager ses biens quand nous ne les utilisons pas, et c'est une VRAIE bonne idée !

Vous avez acheté l’aspirateur dernier cri ou la perceuse sans fil ultra-performante pour vos travaux ? Un achat réfléchi probablement pour vos besoins immédiats. Mais qu’en sera-t-il quand vos travaux seront terminés ou que votre maison sera propre ? Saviez-vous que l’on utilise son aspirateur seulement deux fois par semaine en moyenne?

Et qu’une perceuse sert environ 25 minutes dans toute une vie… Bien sûr, cela dépend de vos besoins, mais en moyenne, les appareils d’outillage ou électro-ménagers ne servent pas quotidiennement. Un Lyonnais de 34 ans, Yann Lemoine vient d’avoir une idée géniale : partager son électroménager avec ses voisins. Ce système baptisé Les Biens Communs est une ingénieuse trouvaille que l’on vous présente aujourd’hui.

Une démarche utile et écolo

Personne n’a besoin chaque jour de son outillage ou de certains appareils électro-ménagers… Alors pourquoi ne pas les partager ? Ce système s’inscrit dans un cadre écologique: on évite un achat quasiment inutile, et on désencombre les espaces parfois réduits des studios par exemple.

Comment ça marche ?

Les Biens Communs, ce sont en fait des casiers disposés aux pieds des immeubles, reliés à une application qui va informer les habitants de l’immeuble de la disponibilité des produits. Concrètement, si un habitant a besoin de passer l’aspirateur, il descend dans les parties communes, emprunte l’aspirateur, puis le remet en place pour le prochain.

Et cela fonctionne avec tous les appareils disponibles : une perceuse, un nettoyeur-vapeur… C’est un système actuellement en expérimentation sur la ville de Lyon, mais qui pourrait rencontrer un joli succès !

L’ambition de ce projet

Yann Lemoine explique qu’il ambitionne d’ici 2050 de faire de son invention un « standard » de l’utilisation de l’électro-ménager en ville. A terme, cela devra permettre de ne plus acheter un appareil pour une seule utilisation, donc de faire des économies pour les particuliers, mais également de réduire les déchets que ces électroménagers engendrent pour la planète.

Actuellement le prototype du concept est expérimenté dans une résidence étudiante lyonnaise située dans le 3ème arrondissement. Le projet est soutenu par la banque BPI, l’entreprise SEB, et les magasins Leroy Merlin et Boulanger, qui fournissent le matériel.

Les appareils disponibles sur le site.
Les appareils disponibles sur le site. Crédit photo : Capture d’écran du site internet « Les Biens Communs »

Au-delà du simple prêt entre voisins, qui impose de sonner à la porte, demander un appareil puis le rapporter, Yann Lemoine entend faciliter les échanges avec ses casiers connectés. Après 5 mois d’expérimentation, les Biens Communs comptent une trentaine d’abonnés qui se disent ravis de pouvoir utiliser des appareils sans encombrer leurs studios.

Une idée révolutionnaire ?

Les achats inutiles ou inutilisés représentent selon une enquête du Figaro un pourcentage conséquent: « 53% des Français déclarent manquer de place pour stocker leurs affaires, quelles qu’elles soient ».

Si les champions du stockage inutile sont les vêtements et les chaussures, on retrouve quand même les outils de bricolage en bonne place (10%) ou les trottinettes (9%)… Et si, ces appareils se retrouvent dans les casiers des Biens Communs pour un usage ponctuel, alors ils ne sont plus stockés indéfiniment, et laissés à l’abandon jusqu’à une hypothétique prochaine utilisation. Nous on valide l’idée, et vous ?

Rejoignez nos 900 000 abonnés via notre Newsletter , Google Actualité et WhatsApp
Source
France3.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page