Le MIT veut utiliser des plantes lumineuses « rechargeables » comme éclairage de bureau

Les écologistes rêvent d’un futur où les plantes lumineuses remplaceraient les lampes de bureau. Ce monde peut devenir une réalité grâce à une technologie innovante mise au point par une équipe de chercheurs du MIT.

L’éclairage possède une part considérable dans notre consommation électrique. Les chiffres de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie indiquent que celui-ci nécessite près 49 térawattheures d’énergie par an. Notons que cette quantité représente plus de 10 % de la consommation électrique totale annuelle en France. L’utilisation des ampoules à basse consommation permet au grand public de faire des économies sur la facture d’électricité. En revanche, cela n’offre pas une baisse significative de la part de l’éclairage dans la consommation énergétique nationale, d’où la nécessité de trouver des sources lumineuses autonomes pour éclairer.

Pas de modification génétique

Des ingénieurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology), aux États-Unis, travaillent depuis un certain temps sur des végétaux pour en faire des sources de lumière. Ils ont trouvé un moyen d’améliorer le rendement de leur solution. La solution en question s’appuie sur diverses techniques de bio-ingénierie: elle consiste à donner aux plantes un pouvoir lumineux sans passer par des modifications génétiques; l’équipe voulait surtout éviter les problèmes inhérents aux OGM.

Une technologie Compatible avec une large variété de végétaux
Une technologie Compatible avec une large variété de végétaux. Crédit photo : Massachusetts Institute of Technology (MIT)

Comme indiqué plus haut, les chercheurs de l’université américaine développent leur technologie depuis plusieurs années. Le potentiel de celle-ci a été présenté pour la première fois en 2017 au travers d’un article scientifique. Les plants de cresson utilisés lors de la recherche avaient toutefois un rendement loin d’être satisfaisant.

Des plantes lumineuses rechargeables

L’équipe du MIT revient cette année avec une version améliorée de leur méthode, qui consiste toujours à injecter des nanoparticules dans les feuilles de cresson. Notons que les nanoparticules servent à fixer deux enzymes qui sont la luciférine et la luciférase; celles-ci confèrent aux lucioles leur faculté de briller. Afin de gagner en efficacité, les experts ont ajouté de l’aluminate de strontium; le matériau luminophore a permis de transformer les plantes en condensateurs optiques. Les végétaux peuvent stocker les photons de la lumière solaire ou d’une LED. Une exposition de quelques minutes suffit pour avoir jusqu’à quatre heures d’autonomie. La transformation en condensateur de lumière s’accompagne d’une fonction de recharge. Une nouvelle exposition au soleil recharge les plantes lumineuses de photons. Par ailleurs, l’ajout de l’aluminate de strontium a permis de multiplier l’intensité lumineuse par 10.

Compatible avec une large variété de végétaux

La méthode du MIT fonctionne sur le cresson, mais aussi sur d’autres espèces végétales. Les essais sur le basilic et le chou frisé ont été concluants. Les chercheurs pensent même pouvoir rendre les arbres lumineux pour un éclairage extérieur. Ils concentrent aussi leurs efforts sur l’oreille d’éléphant; cette espèce de la famille des Araceae intéresse pour ses larges feuilles. Dans un futur proche, ces dernières pourraient assurer l’éclairage de chaque foyer. L’équipe du Massachusetts Institute of Technology continue ainsi de développer sa technologie afin de la rendre plus viable et accessible.

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Source
designboom.com

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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