Les années 2020 et 2021 auront été particulières sur bien des points, et la pandémie mondiale que nous avons traversée, toujours en cours d’ailleurs, a provoqué de nombreux changements des habitudes des citoyens. Dans ces changements, le plus probant a sans doute été l’envie d’un retour à la nature. On l’a vu, les tiny-house sont devenues les habitations qu’il faut avoir pour s’évader de la ville.
Mais pour ceux qui possèdent déjà une maison avec jardin, il y a un autre effet inattendu de la crise sanitaire : l’augmentation des ventes de poulaillers. Selon le journal Le Progrès, il se serait vendu 20% de poulaillers de plus qu’en 2020 et 50% de poules.
Dans l’Oise, une éleveuse de poules pondeuses décide de mettre en vente pour 2€ ses 10700 poules réformées pour leur éviter l’abattoir. Vous envisagez de vous équiper d’un poulailler ? C’est peut-être le moment de sauver des poules en même temps.
Pourquoi vendre des poules pondeuses réformées ?
Emilie est éleveuse de poules pondeuses à Broyes dans l’Oise dans l’exploitation familiale. Dans une interview accordée à France 3 Régions, elle explique que son père gère 36 000 poules sur l’exploitation, et que, chaque année, c’est avec le cœur serré qu’elle doit envoyer un tiers environ de ces poules à l’abattoir.
Et envoyer les poules à l’abattoir n’est pas une décision prise par Emilie, mais une obligation légale. La loi oblige les éleveurs à vider complètement un poulailler à certaines périodes, pour accueillir une nouvelle batterie. Mesures d’hygiène et de sécurité obligatoires !
Quand Emilie reprend l’exploitation, il y a deux ans, elle souhaite offrir une autre « fin de vie » à ses poules, et commence par les vendre à des particuliers sur des sites de petites annonces. Cela fonctionne mais c’est trop chronophage pour la jeune femme.
L’association Les Caquetteuses à la rescousse
Cette association bretonne créée en 2020 et spécialisée dans le sauvetage des poules pondeuses contacte alors Emilie. Manon Dugas, co-fondatrice de l’association, explique que les poules pondeuses réformées n’ont que 18 mois en moyenne, et qu’elles sont évidemment encore capables de fournir 4 à 5 œufs par semaine; elles sont donc envoyées à l’abattoir pour des questions de lois, et non de problèmes physiologiques. Pour aider Emilie, elle met alors en place une opération de sauvetage de ses 10 000 poules pondeuses !
Comment ça marche ?
Les Caquetteuses ont mis en place un formulaire en ligne qui permet de réserver des poules, puis de venir les chercher sur des jours et créneaux fixés à l’avance. Il suffit de vous rendre sur la page du site Les Caquetteuses et de réserver vos poules, au prix de 2€ l’unité, ou 10€ les 6 poules. Quant aux bénéfices de ces ventes, outre le sauvetage des poules, l’association récupérera 40% des ventes, et les 60% restants iront à l’éleveuse.
L’opération se déroule du 27 octobre au 20 novembre inclus. Ne tardez pas, si vous voulez sauver quelques poules, les premiers créneaux de novembre sont déjà complets ! Et l’adoption des poulettes ne se fait que les mercredis, vendredis et samedis sur rendez-vous.
On espère que les 10700 poules seront sauvées de l’abattoir grâce à cette action. Pour information, Broyes se situe entre Amiens et Beauvais, dans le département de l’Oise. L’occasion en plus d’une belle balade en terres picardes !
Bonjour, Juste pour vous prévenir de quelques petites erreurs dans l’article 🙂
Le nom de Manon, c’est Dugas et non Degas, Notre association s’appelle les Caquetteuses et non Cauquetteues haha.
Sinon votre article est vraiment sympa !
Merci à vous.
Merci beaucoup, c’est corrigé 🙂