Dans la Vienne, à Sérigny, près de Châtellerault, un ancien menuisier a entamé sa reconversion professionnelle. Artisan depuis une quinzaine d’années, il décide il y a six ans de devenir constructeur de tiny-house.
Lorsqu’il débute sa nouvelle activité, les tiny-houses commencent déjà à franchement intéresser les français. Mais avec l’arrivée de la pandémie, les confinements successifs et le besoin d’un retour à la nature, elles deviennent un véritable phénomène.
La crise économique liée à la pandémie ne fait que renforcer l’idée de posséder une tiny-house: chics et pas chères, elles offrent de nombreuses possibilités… Et Gilbert Busseau est aujourd’hui un homme comblé; sa petite entreprise, elle, ne connaît pas la crise.
La reconversion du menuisier
Gilbert Busseau explique dans une interview accordée au journal La Nouvelle République, qu’il a décidé de sauter le pas, après avoir vu un reportage sur les tiny-houses il y a 6 ans. Après en avoir visité quelques unes fabriquées par des confrères, il décide de fabriquer sa première petite maison, pour s’amuser ! Et suite à une visite sur une exposition de l’habitat léger, sa décision est prise: il stoppe petit à petit son activité de menuisier et se consacre à temps plein à son nouveau hobby.
L’entreprise viennoise
Gilbert Busseau explique encore qu’aujourd’hui, les tiny-houses sont devenues un nouveau mode de vie: ce n’est pas juste une résidence secondaire, mais une vraie maison en bois. Et que finalement, elle demande beaucoup moins de paperasse qu’une maison traditionnelle, puisqu’elle est mobile.
De plus, ce genre d’habitation peut être autonome en électricité grâce à des panneaux solaires. C’est également une solution parfaitement adaptée aux petits budgets, qui ne peuvent pas s’offrir une maison traditionnelle, ou qui ne le souhaitent pas d’ailleurs.
Actuellement, trois tiny-houses sont en cours de construction dans les entrepôts de Nord Poitou GLC à Sérigny (86). L’artisan utilise en particulier des bois locaux et des matériaux écologiques. Chez Gilbert Busseau, une tiny-house coûte entre 30 000€ et 55 000€, mais l’entrepreneur propose également aux futurs propriétaires de mettre la main à la pâte, et ainsi, faire baisser le prix de la construction pour l’acheteur.
Les tiny-houses du Poitou
Chacune des tiny-houses poitevines possède un salon, une mezzanine, une terrasse, une cuisine et une salle de bain. Avec une surface comprise entre 15 et 25 m², elles disposent également d’un four, d’une plaque de cuisson et d’une cheminée. L’entreprise assure la livraison partout en France de ces tiny-houses écologiques et économiques, fabriquées sur notre territoire.
Les tiny-house, une nouvelle arme contre le mal logement ?
Dans de nombreuses régions, nous voyons fleurir des villages de tiny-houses destinées à des personnes en situation de précarité. Ces petites maisons, faciles à construire et avec un faible coût de revient seraient-elles une solution aux problèmes de logement ? De nombreuses municipalités ou associations optent désormais pour ces constructions mobiles, qui offrent le même confort que des constructions traditionnelles, avec l’avantage de pouvoir être construites en quelques mois, dans des zones où des constructions en dur ne pourraient être réalisées. Cette alternative est de plus en plus sollicitée par les municipalités, et semblent apporter une solution d’urgence aux mal logés, ou aux sans domiciles fixes.