La semaine dernière, un automobiliste belge, ou plutôt un chauffard, assassin en puissance au volant au vu de sa vitesse, a été flashé à 306 km/h sur une autoroute belge. 306 km/h, alors que les autoroutes du plat pays sont limitées à 120 km/h. C’est un excès de vitesse exceptionnel, le précédent record belge était de 287 km/h.
Le problème, c’est que le conducteur épris de sensations fortes ne sera pas verbalisé. Et ce n’est pas une histoire belge : il roulait trop vite pour que le radar puisse le prendre en photo. Les radars belges n’ont donc pas le mode « sport » comme sur les appareils-photos, et c’est bien dommage ! Le chauffard savait-il qu’il ne pourrait pas être sanctionné en dépassant les 300 km/h ? Le mystère reste entier, mais cela ne va malheureusement rien lui couter, ni amende, ni retrait de permis. On vous explique pourquoi.
Pourquoi le chauffard s’en sortira indemne ?
N’incriminons pas les forces de l’ordre belges, elles ne peuvent pas y faire grand-chose. Si le chauffard s’en tire sans amende, c’est à cause d’arrêtés royaux, qui réglementent les radars belges. Le radar NK7, qui a flashé le chauffard sur l’autoroute, ne peut, en effet, pas mesurer des vitesses supérieures à 300 km/h0 Michel Niezen, gérant de l’entreprise Sirien, et fournisseurs de radars belges explique « le radar étant homologué jusqu’à 300 km/h, la vitesse mesurée n’est pas juridiquement acceptable ». Et ces vitesses homologuées sont définies par un arrêté royal datant du 12 octobre 2010.
Les différentes classes des radars belges
En Belgique, il existe 4 classes de radars, qui ne mesurent pas tous la même vitesse maximale: les radars de classe A peuvent mesurer des vitesses allant de 30 à 150 km/h; ceux de classe B assurent jusqu’à 199 km/h, quand ceux de classe C poussent à 250 km/h. Enfin les radars de classe D, lui, peuvent enregistrer toute vitesse allant jusqu’à 300 km/h.
Le radar de l’autoroute D313 qui a flashé le chauffard, était un radar de classe D. Il a bien affiché la vitesse de 306 km/h sur son écran, mais la limite royale étant fixée à 300 km/h, l’automobiliste s’en est tiré sans aucune amende, ni retrait de permis. Puisqu’il a dépassé la vitesse de 300 km/h, aucune photo n’a pu être prise, il n’y a donc aucune preuve contre le chauffard: pas d’information sur le véhicule comme le modèle ou la plaque d’immatriculation.
Et sans photo, pas de verbalisation possible ! Avec la puissance de certains véhicules actuels, il va peut-être falloir que le roi des Belges, Philippe de Belgique, revoit sa copie. Le chauffard n’a pas eu d’amende puisque la loi ne le permet pas, mais il aurait pu se tuer, ou tuer des gens, juste pour avoir franchi une limite inacceptable en matière d’excès de vitesse.
La marge d’erreur en France
Si, aucune donnée ne permet de dire jusqu’à quelle vitesse les radars français peuvent flasher, il existe cependant une marge de tolérance pour les excès de vitesse. Le site Legipermis explique que la tolérance pour un radar fixe est de 5 km/h pour des vitesses inférieures à 100km/h et 5% pour des vitesses supérieures à 100km/h. Ce qui implique qu’une vitesse enregistrée à 99 km/h sur une route limitée à 80 km/h retiendra un excès de vitesse de 14 km/h. Et ce n’est vraiment pas une raison pour « jouer » avec les marges d’erreur, nous ne sommes sûrs de rien, et rouler 20 km/h plus vite, ne vous fera gagner ni temps, ni argent !