Le nouveau variant sud-africain du coronavirus, baptisé Omicron, inquiète largement l’OMS. Peu d’informations sont à ce jour disponibles à son sujet. Mais selon les rapports, ce variant toucherait principalement les hommes de moins de 40 ans.
Qui plus est, il serait plus contagieux et plus dangereux. Face justement aux menaces de mutation du SARS-COV-2, les biologistes restent sur leurs gardes. Les recherches se multiplient aussi bien sur le terrain qu’en laboratoire, avec comme objectif de mettre un terme à la crise sanitaire. Dans cette optique, des chercheurs aux États-Unis affirment avoir découvert une manière de diminuer le rythme de propagation du virus de la Covid-19.
Une première dans l’histoire du chewing-gum
La découverte est rapportée dans une étude publiée récemment dans la revue Molecular Therapy. Elle consiste en une technique qui permettrait de réduire la quantité de virus dans la bouche, et donc, de limiter le risque de contamination par la salive. Concrètement, les chercheurs ont élaboré un chewing-gum contenant des substances pouvant neutraliser le SARS-COV-2.
Le fait de mâcher de la gomme est une pratique qui peut améliorer l’hygiène et la santé bucco-dentaire, mais l’approche développée par Henry Daniell et ses collègues est une première. En effet, jamais auparavant un chewing-gum n’avait été utilisé pour cibler un virus.
Une grande diminution du nombre des particules virales
Le virus de la Covid-19 se sert des protéines ACE2 pour coloniser les cellules humaines. Les chercheurs se sont basés sur ce mécanisme pour créer un chewing-gum qui contient justement des protéines ACE2 en grande quantité afin de tromper les virus présents dans la bouche d’un individu infecté. La substance n’a pas encore été testée sur des humains.
Les recherches se limitent jusqu’ici sur des expériences en laboratoire. Quoi qu’il en soit, les résultats semblent prometteurs. L’équipe a prélevé des échantillons de salive de personnes contaminées. De la poudre de gomme a ensuite été mélangée avec lesdits échantillons. Cela a permis de constater une énorme baisse de la charge virale dans la salive – jusqu’à 95 %.
Renforcer les gestes barrières
Il est clair que cette approche pourrait aider à limiter la transmission du coronavirus. Mais n’oublions pas que le SARS-COV-2 peut emprunter d’autres voies pour se propager, notamment les yeux et le nez. D’ailleurs, la manière dont les tests ont été réalisés ne reflète pas les conditions réelles dans la bouche d’une personne.
Par exemple, ils ne tiennent pas compte de la température corporelle, encore moins des bactéries buccales. Ce chewing-gum pourrait néanmoins faire ses preuves en milieu clinique et dans les cabinets dentaires. De plus, il peut être utilisé en parallèle avec les gestes barrières traditionnels pour renforcer les mesures de prévention. Reste à savoir si les chercheurs envisagent une commercialisation de leur invention.