Une étude tente de trouver une réponse génétique aux cas de schizophrénie

La schizophrénie est une maladie psychiatrique qui ne se guérit pas; elle peut seulement être mise en sommeil par des traitements... Des chercheurs explorent la piste génétique pour tenter de bloquer son développement.

La schizophrénie est une maladie mentale qui, selon la Fondation pour la Recherche Médicale, touche 1% des français. Cette maladie psychiatrique se déclare le plus souvent dès l’adolescence et peut provoquer, entre autres, des troubles de la personnalité. Elle touche 23 millions de personnes dans le monde. Les traitements actuels sont de plus en plus performants et peuvent permettre une rémission mais pour le moment, aucun traitement ne permet de guérir de la schizophrénie.

De nombreuses recherches sont effectuées pour tenter de trouver un moyen de soigner cette maladie que les chercheurs estiment comme quasi-incurable. Une récente étude de la Columbia University Irving Medical Center tente de percer le mystère des mutations génétiques chez les schizophrènes. Explications.

L’étude en question

Etudier les mutations génétiques des personnes atteintes de schizophrénie permettrait peut-être de soigner la maladie. Pour pouvoir guérir de ces troubles et non juste les mettre en sommeil, il faudrait développer une médecine de précision qui interviendrait sur la génétique, selon l’hypothèse des chercheurs.

L’équipe dirigée par le professeur psychiatre Anthony Zoghbi a donc analysé 112 patients atteints par cette pathologie. Les chercheurs pensent pouvoir identifier des variantes génétiques propres à la maladie, ce qui serait le point de départ pour développer un traitement de précision. Les chercheurs pensent aussi pouvoir établir de nouveaux conseils pour les familles qui entourent les schizophrènes et permettre une meilleure prise en charge. C’est une maladie qui peut parfois amener à des actes irrémédiables pour le patient ou pour autrui.

Des patients témoins sévèrement atteints

Pour cette expérience, l’équipe de scientifiques a fait le choix d’étudier des patients atteints d’une schizophrénie sévère. Et ce n’était pas le fruit du hasard. En effet, les chercheurs pensaient que ces individus pouvaient posséder des gènes « pathogènes » en quantité importante. La supposition des chercheurs a d’ailleurs été confirmée dans la suite de leurs travaux.

Anthony Zoghbi explique « L’hypothèse est que ces patients pourraient avoir une plus grande prévalence de mutations pathogènes parce qu’ils ont une forme si grave de la maladie, et c’est ce que nous avons fini par voir. »

Les patients atteints de schizophrénie légère présentaient d’ailleurs une charge de variantes moins élevée que ceux atteints d’une schizophrénie sévère.

Quelles conclusions en tirer ?

En début d’expérience, les scientifiques ont analysé les mutations peu fréquentes des gènes nuisibles prélevés chez les 112 patients. A la suite d’un séquençage, les prélèvements ont été comparés à d’autres gènes semblables de personnes en bonne santé, mais également aux gènes de personnes souffrant de schizophrénie plus légère.

Les variantes néfastes seraient présentes chez plus de 30% des personnes schizophrènes et pour moins de 25% chez les personnes saines.

Pour les chercheurs, cela constitue donc une nouvelle piste d’étude pour comprendre la maladie. En agissant sur les signaux génétiques, ils pourraient peut-être éviter le développement de la schizophrénie à l’adolescence. Les études sur la schizophrénie sont difficiles à mener, car les patients souffrant de pathologie sévère sont souvent exclus de ces études. Les recherches devraient se poursuivre pour tenter de trouver une solution à cette maladie psychiatrique qui peut amener le patient à des actes dangereux pour lui-même et autrui, voire criminels

On sait déjà que la schizophrénie est gérable quand elle est détectée précocement Si elle pouvait l’être via un facteur génétique, alors ce pourrait être un réel espoir pour toutes les personnes atteintes mais aussi pour leur entourage !

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Source
sciencedaily.com

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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