Un emballage (sans plastique) pour les produits frais, antibactérien et biodégradable

Et si un emballage pouvait permettre de conserver les produits frais plus longtemps ? C'est ce que des chercheurs essaient de faire avec un contenant en amidon de maïs doté d'un système antibactérien.

Avec la fin des emballages plastiques sur certains fruits et légumes entrée en vigueur le 1er janvier, il va falloir trouver des alternatives rapidement. Du côté de Boston, aux Etats-Unis, des scientifiques semblent avoir mis au point un type d’emballage antibactérien. Celui-ci présenterait plusieurs avantages comme éliminer le plastique bien sûr, mais il aurait aussi la capacité de réduire grandement les risques d’intoxication alimentaire.

Les chercheurs avanceraient le fait que leur nouvel emballage permettrait de tuer les bactéries telles que E.Coli, Salmonelle ou Listeria, souvent responsables de ces moments très inconfortables… Cet emballage permettrait de garder les aliments frais plus longtemps, en les préservant donc des bactéries.

Un emballage protecteur ET écologique !

Si cet emballage imperméable pouvait permettre une meilleure conservation des aliments, il aiderait aussi à sauver la planète ! L’équipe explique qu’il ressemble à du plastique mais qu’en réalité, il se compose de matériaux biodégradables et durables.

Selon Mary Chan, professeure de l’Université de Nanyang, « cette invention constituerait une meilleure option pour l’emballage dans l’industrie alimentaire, car elle a démontré des qualités antimicrobiennes supérieures dans la lutte contre une myriade de bactéries et de champignons liés aux aliments qui pourraient être nocifs pour l’homme ».

L’emballage pourrait se destiner aux fruits, légumes, viandes, produits laitiers ou poissons, ces aliments particulièrement sensibles aux bactéries. Grâce à une matière particulière, les emballages libèreraient des antimicrobiens, uniquement en cas de présence de bactéries ou d’un taux d’humidité trop élevé. En d’autres termes, l’emballage lui-même pourrait déterminer la présence de ces bactéries, ce qui limiterait donc l’utilisation de produits chimiques liés à la conservation des aliments.

L’expérience sur les fruits

D’après les chercheurs, le matériau de l’emballage sera fabriqué à partir d’amidon de maïs, déjà utilisé pour certains emballages. Mais il contiendra aussi un cocktail de composés antimicrobiens d’origines végétales. Ces antimicrobiens sont déjà connus en cuisine, puisqu’il s’agira de thym ou d’acide citrique.

Lors d’expériences menées sur des fruits, l’emballage libérait de petites quantités de substances dès lors qu’il était exposé à une bactérie ou à un taux d’humidité plus haut que la normale; cela garantirait également plusieurs mois de conservation par cet emballage selon les aliments. Par exemple, des fraises pourraient rester fraîches pendant 7 jours avant que de la moisissure ne se développe; avec un emballage classique, elles pourrissent au bout de trois jours à peine.

Le gaspillage alimentaire au centre des préoccupations

Si les emballages plastiques sont un fléau pour l’environnement, la sécurité et le gaspillage alimentaire sont au centre de cet enjeu. A l’heure où l’impact des aliments sur notre santé est de plus en plus étudié ou controversé, il faut imaginer de nouvelles manières de conservation. Pour préserver la santé des consommateurs, mais également pour éviter de jeter des aliments qu’on aurait mis trop de temps à déguster.

Pour les chercheurs, le meilleur moyen de limiter ce gaspillage alimentaire serait de créer un emballage protecteur. Les matériaux alimentaires, antibactériens et biodégradables répondent aujourd’hui à tous les critères… C’est donc vers eux qu’il faudrait désormais se tourner.

L’industrie de l’emballage est l’une des plus grosses consommatrices de plastique provenant de combustibles fossiles, et évidemment l’un des secteurs les plus polluants pour notre planète. C’est donc en changeant les emballages dès leur fabrication que l’on pourra freiner l’invasion du plastique dans le monde.

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Source
Studyfinds.org

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

Un commentaire

  1. Bonjour,

    Je voudrais savoir quelles connaissances possède la personne qui a rédigé cet article. Est-ce qu’il serait possible d’avoir plus d’informations sur la transformation des matières premières afin d’obtenir l’emballage ?
    En effet, ce n’est pas parce qu’un emballage est biodégradable que ce n’est pas un plastique. Il existe des plastiques issus du pétrole qui sont biodégradables. Tout comme il existe des plastiques issus de matières végétales qui sont biodégradables.
    Votre formulation d’emballage « sans plastique » m’interpelle donc.

    Cordialement,

    Mélissa

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