Chacun d’entre nous est différent des autres pour plusieurs raisons. En effet, que ce soit de part notre caractère ou l’éducation que nous avons reçue, nous avons chacun une façon différente de réagir ou de penser. Mais outre notre réflexion, certains traits de caractère qui nous définissent diffèrent d’un individu à l’autre.
C’est notamment le cas de l’affection. En effet, certains individus ont tendance à plus aimer faire des câlins que d’autres. Mais pourquoi tous les individus n’ont pas la même aisance à faire des câlins ? Grâce à la science, nous avons peut-être trouvé la réponse à cette question.
Ce serait d’abord une question d’éducation
D’après une étude menée en 2012 publiée dans Comprehensive Psychology, l’éducation jouerait un grand rôle dans notre vision de l’affection. En effet, l’étude a montré que les enfants qui recevaient beaucoup de câlins étant petits seront plus aptes à en donner.
C’est lors des premières années d’enfance que tout se joue: un enfant recevant beaucoup d’affection lors de ces premières années, sera plus apte à reproduire ce schéma. Il est probable qu’il donnera donc beaucoup d’affection à ses propres enfants ainsi qu’à ses proches.
Cependant, le schéma fonctionne également dans l’autre sens, c’est-à-dire qu’un enfant ne recevant pas ou très peu d’affection aura tendance à en donner très peu en grandissant…
Selon Suzanne Degges-White, psychologue, « dans une famille qui n’était pas typiquement démonstrative physiquement, les enfants peuvent grandir et suivre le même modèle avec leurs propres enfants ». Cependant, il peut y avoir des exceptions à la règle. Certains enfants ayant grandi sans recevoir d’affection pourront tout autant en donner à leurs enfants: « Certains enfants grandissent et se sentent avides de contact. Ils deviennent des enragés sociaux qui ne peuvent pas accueillir un ami sans une étreinte ou un contact. » ajoute Degges-White.
L’estime de soi en jeu
Bien que l’éducation joue un rôle important dans notre vision de l’affection, ce n’est pas le seul facteur à prendre en compte. Lorsque quelqu’un nous fait un câlin, notre corps libère de l’ocytocine, l’hormone de l’amour et du lien social.
Selon Suzanne Degges-White, « Les gens qui sont plus ouverts au contact physique avec les autres ont généralement un plus grand niveau de confiance en soi. Les personnes qui ont des niveaux plus élevés d’anxiété sociale, en général, peuvent hésiter à se livrer à des contacts affectueux avec les autres, y compris les amis ». En effet, les personnes ayant une très grande confiance en soi seraient plus aptes à prendre les gens dans leurs bras. A contrario, les personnes plus anxieuses et stressées auront plus de mal avec le contact social. C’est pourquoi les personnes faisant beaucoup de câlins sont moins sujets à entrer en dépression que les autres.
Les différences culturelles
Un autre facteur peut aussi expliquer cette différence de contact social. En effet, en fonction de notre culture, de l’endroit où nous sommes nés et de celui où nous vivons, nous n’aurons pas la même aisance avec le contact social.
Il est bien connu que les Américains ou encore les Britanniques aiment le contact et n’hésitent pas à faire des câlins, de même que dans les pays latins par exemple. Nous les Français, nous avons plus de mal avec les élans de tendresse; prendre les gens dans nos bras ne fait pas parti de notre culture.
https://www.youtube.com/watch?v=AxaihPsb04k