Beethoven a marqué toute une génération grâce à la multitude d’œuvres musicales qu’il a créées. Il est notamment à l’origine de la Symphonie n°9 avec son célèbre hymne à la joie; c’est son plus beau chef d’œuvre. Cette dernière a été créée alors qu’il était déjà en perte d’audition.
Le compositeur avait l’intention de créer la symphonie n°10, mais il n’a malheureusement pas pu le terminer. Toutefois, le musicologue Barry Cooper a assemblé la symphonie n°10 en mi bémol majeur Bia à partir d’esquisses fragmentaires de Beethoven.
Son travail reste hypothétique car nul ne peut prouver que toutes les esquisses assemblées étaient destinées à la même pièce. Mais un chercheur informatique s’est mis en tête de compléter la 10ème symphonie de Beethoven, en ayant recours à l’intelligence artificielle.
Quand une intelligence artificielle se met à jouer du Beethoven
Aujourd’hui, presque 200 ans après la mort du compositeur allemand, le mystère autour de la symphonie n°10 inachevée est enfin résolu. En effet, un musicien s’est lancé le défi d’enseigner à une machine l’ensemble du travail et le processus créatif de Beethoven, rapporte ZME Science.
Apparemment, certains des croquis du compositeur étaient clairsemés, si bien que l’IA spécialement développée a pu y donner un sens. Les chercheurs ont alors lancé de nouveaux algorithmes pour continuer le travail du musicien et garder son authenticité.
Ils ont réalisé un travail remarquable sur l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle, car certains se demandent même si la machine n’est pas en train de dépasser l’artiste. En septembre 2021, un concert a été donné en l’honneur de la Symphonie n°10 dont les partitions ont été composées par l’IA.
Comment une machine peut-elle entrer dans l’esprit d’un compositeur ?
La recherche a duré sept ans, et avant de s’attaquer à la symphonie, le violoncelliste Florian Colombo a d’abord entrainé sa machine à reproduire la chanson de Frère Jacques. Après ça, il s’est penché sur la composition afin d’arriver à poursuivre la 10ème Symphonie. Pour ce faire, il a greffé à la machine la signature de Beethoven.
Il a également expliqué que la composition a été totalement imaginée par les neurones artificiels, qui ont été entraînés sur les 16 quatuors à cordes du compositeur allemand, et qui interagissent avec un fragment de la 10ème Symphonie sélectionné au préalable. Il a réalisé un grand exploit, car en plus d’avoir obtenu un résultat époustouflant, l’expérience de composition n’a pas eu besoin d’une intervention humaine.