Une découverte primordiale pourrait venir en aide aux plus de 100 000 personnes en France qui sont touchés par la SEP… La SEP ou Sclérose En Plaques, est une maladie auto-immune qui touche des individus génétiquement prédisposés. Elle est touche la plupart du temps de jeunes adultes (25 à 35 ans) dont ¾ de femmes. La SEP semble être déclenchée par des facteurs environnementaux qui provoquent une dérégulation de l’immunité. Elle se traduit par des poussées inflammatoires douloureuse, puis la dégénérescence des nerfs.
Actuellement, il n’existe aucun traitement curatif contre la SEP, mais des chercheurs américains ont peut-être découvert un virus. Et ce virus, serait à l’origine de la SEP… Une étude qui aura durée 20 ans, mais qui permettra peut-être le développement d’un médicament. Explications.
Une étude internationale très longue
Après 20 années de recherches et près de 10 millions de jeunes gens étudiés, les chercheurs estiment que cette maladie serait déclenchée par le virus d’Epstein-Barr. La découverte permettra probablement de créer un traitement qui permettrait de guérir plus de 2.8 millions de personnes dans le monde. Ce virus d’Epstein-Barr touche environ 95% de l’ensemble des adultes. C’est ce virus qui est responsable de maladies parfois bénignes comme la mononucléose. L’étude publiée dans la revue Science révèle donc « une forte prévalence du virus Epstein-Barr associé à la sclérose en plaques ». Si nous sommes 95% à héberger ce virus, nous ne développons pas tous la SEP évidemment.
Une hypothèse difficile à prouver
Si l’hypothèse de la causalité du virus d’Epstein-Barr sur la SEP est difficile à attester, c’est tout simplement parce que nous sommes nombreux à l’avoir. De plus, les symptômes de la maladie se déclenchent en général dix ans après l’infection par le virus. Alberto Ascherio, auteur principal et professeur d’épidémiologie à l’école de santé publique d’Harvard déclare que c’est la première étude fournissant une preuve convaincante de causalité. D’après le professeur, le développement de la SEP pourrait donc être empêché si l’on parvenait à stopper le virus d’Epstein-Barr.
Une étude sur deux décennies
En 20 ans, plus de 10 millions de jeunes adultes engagés dans l’armée américaine ont été suivis de près. Pendant ces vingt années, 955 ont été diagnostiqué d’une sclérose en plaque. Le risque de contracter la SEP était alors multiplié par 32 alors qu’il restait inchangé après la contraction d’autres virus. Si l’hypothèse venait à se vérifier, le traitement du virus d’Epstein Barr avant qu’il ne parvienne à se développer pourrait guérir la SEP. L’étude vient d’ailleurs de déboucher sur des essais cliniques réalisés par l’entreprise Moderna, que l’on connaît bien désormais. Créateurs de l’un des vaccins contre le Covid 19, les équipes de la firme américaine planchent désormais sur un vaccin contre le virus d’Epstein-Barr.
Un film sur la SEP, découvrez Rosy
Lorsque Marine Barnérias, apprend en 2015 qu’elle est atteinte par la sclérose en plaque, elle n’a que 20 ans… Et elle a toujours un rêve : celui de découvrir le monde et plus particulièrement trois pays : La Birmanie, la Mongolie, et la Nouvelle-Zélande. L’annonce de sa maladie, qu’elle surnomme Rosy, ne l’arrêtera pas dans ces projets… Elle part découvrir le monde, faire des rencontres inoubliables, et fait fi de sa maladie… De son histoire, elle fera un livre qui vient d’être adapté au cinéma dans le film « Rosy » encore en salles… Une ode au bonheur et à la volonté malgré les épreuves !