Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une personne sur trois rencontrerait des troubles psychiatriques au cours de sa vie. Ces troubles peuvent survenir à n’importe quel âge et toucher n’importe quel individu. Mais selon une récente étude canadienne, certains facteurs pourraient influencer la santé mentale d’une personne. En effet, plusieurs chercheurs de l’Université de McGill au Canada auraient découvert que trois facteurs différents pourraient permettre un diagnostic précoce. Le premier facteur serait social, le second biologique et le dernier serait psychologique.
Le facteur social
Selon cette récente étude publiée le 8 décembre 2021 dans la revue Neuropsychopharmacology, la socialisation d’un individu influencerait l’apparition des troubles psychiatriques. Afin de comprendre ce phénomène, un professeur de psychiatrie, Marco Leyton et son équipe se sont appuyés sur différentes données. Pour ce faire, des participants ont répondu à différents questionnaires au cours de leur adolescence afin de comprendre leur développement social. Cet outil permet notamment de déterminer les traits d’extériorisation et d’intériorisation des différents individus. Les premiers sont des traits tels que l’impulsivité, tandis que les seconds sont l’anxiété, la dépression ou encore la dépendance affective. Un score relativement élevé lors de ce questionnaire traduit, pour les chercheurs, certaines aptitudes à être atteint de troubles psychiatriques. C’est en faisant une liaison entre ces traits et d’autres évènement de la vie des participants que les chercheurs en sont venus à la conclusion que certains évènement sociaux influenceraient les troubles psychiatriques.
La psychologie
Le deuxième facteur intervenant dans la prévention des troubles psychiatriques est un facteur psychologique. Afin de démontrer leur thèse, les chercheurs ont demandé aux participants de remplir un questionnaire portant sur le rôle de la maltraitance au cours de l’enfance. Cette maltraitance portait notamment sur les dimensions émotionnelles, sexuelles et physiques. Pour ces chercheurs, des résultats hauts démontraient une mauvaise fonction cognitive ainsi que des prédispositions aux troubles psychiatriques.
Selon les auteurs, les personnes ayant subit des traumatismes au cours de leur enfance serait les plus à risques. De plus, ces traumatismes pourraient également faire apparaître une impulsivité ou une dépendance affective chez ces individus. En plus d’un facteur social et d’un facteur psychologique, un dernier facteur entre en compte dans le développements des troubles psychiatriques…
Le facteur biologique
Ce facteur n’est autre que la production de dopamine dans le cerveau. Cette substance chimique est sécrétée naturellement par notre encéphale afin de réguler nos comportements. L’équipe de chercheurs a donc analysé la sécrétion de dopamine dans le cerveau de différents participants. Pour ce faire, ils ont ciblé les récepteurs de dopamine appelés D2, qui réagissent lors de la libération de la molécule.
Selon les scientifiques, une présence inférieure à la moyenne de ce récepteur traduit une libération trop importante de dopamine. Une mauvaise régulation de cette substance chimique peut notamment engendrer des comportements excessifs, tels que l’impulsivité ou une difficulté à contrôler ses émotions.
Ces trois facteurs peuvent donc être très utiles dans le diagnostic des troubles psychiatriques, qui touchent une très grande partie de la population. Il serait fantastique de réussir à les détecter avant qu’ils ne se déclarent.