Table des matières :
La Belgique n’est pas un pays connu pour des températures caniculaires. Nous n’y pouvons rien, le soleil et la Belgique ne sont pas toujours compatibles ! Pourtant, Koen Vandewalle, un architecte du plat pays, parvient à vivre dans sa maison avec une température de plus de 20°C, sans chauffage et toute l’année ! Pour parvenir à ce résultat, il a conçu une superbe maison serre, autonome et bioécologique. Situé à Rekkem, un petit village qui se trouve à cent mètres de la frontière française, cet architecte belge a entouré sa maison d’origine d’une immense serre de verre. Son habitation est un exemple de système autonome complet concernant l’eau, et partiel pour les autres besoins énergétiques. Présentation.
L’idée de l’architecte
Koen Vandewalle confie dans une interview accordé au site 18h39.fr : « J’aime bien faire les choses différemment » et apparemment, il le prouve. Il a construit sa serre en 2013, après avoir suivi une formation sur la construction bioécologique. D’ailleurs, lorsqu’il enlèvera sa serre, il ne restera rien qui aura impacté l’environnement. Sa maison, c’est d’abord une conviction très forte de faire un geste pour l’environnement… C’est aussi pour cette raison qu’il a décidé de ne pas la raccorder aux réseaux d’eaux usées, pour avoir l’impact le plus faible possible.
Comment a-t-il construit sa maison ?
Malgré l’énorme volume que cela représente, la conception se révèle assez simple: sur le toit, la partie exposée au sud est recouverte de panneaux solaires, mais il a aussi installé un système perfectionné de gouttière pour recueillir l’eau de pluie. Et de la pluie en Belgique, il y en a suffisamment pour que se maison soit autonome en eau potable ! La grandeur du toit fait qu’il est capable de recueillir une importante quantité d’eau, au point où, quand le puits est plein, le surplus se déverse dans un bassin, qui deviendra un futur étang. Celui-ci a été creusé en prévision de futures baignades, mais ne sera utilisé que lorsqu’il sera plein, sans aucun apport en eau venue des réseaux. Le foyer de l’architecte, qui se compose de sept personnes, n’utilise donc qu’une partie de l’eau recueillie pour ses besoins domestiques… Les eaux usées, elles, sont rejetées dans la fosse septiques, filtrées, puis dérivées vers un champ de percolation (ou d’épuration).
Comment gère-t-il l’apport en électricité ?
Comme dit précédemment, l’architecte a fait installer des panneaux solaires sur l’un des versants du toit. L’énergie est stockée dans des batteries en eau de sel, installées dans un local technique avec une pompe à chaleur et la ventilation. L’installation de panneaux photovoltaïques permet à la famille d’assurer 55% de leurs besoins en électricité, les 45% manquants étant pris sur le réseau électrique de la ville. L’architecte précise que ce sont les conditions météorologiques qui sont à l’origine de cette différence: le taux d’ensoleillement en Belgique est trop faible pour la surface de sa maison, mais avec une maison plus petite, son installation permettrait également d’atteindre une totale autonomie en électricité !
Des matériaux écologiques, évidemment !
Au vu des images, la maison de l’architecte semble plutôt luxueuse, mais à l’intérieur, la vie est au respect de la nature et de l’eau; il a d’abord utilisé des matériaux circulaires, donc réutilisables. Toute la famille doit se tenir à des douches express et consommer, mais l’architecte assure que c’est une habitude à prendre et que, chez lui, personne ne manque de rien: c’est un mode de vie choisi et non subi ! A l’intérieur de cette maison serre, tout a été pensé pour ne pas souffrir de la chaleur que pourrait provoquer le verre en temps de canicule. Ainsi, les chambres sont à moitié enterrées et situées au Nord de la maison. En été, la température dans la maison avoisine seulement les 21 ou 22 degrés; sans serre, on peut allègrement dépasser les 30°C en intérieur quand il fait 40°C à l’extérieur.
Quelques détails supplémentaires…
L’architecte estime que la construction de sa maison coûte environ 30% plus cher qu’une maison traditionnelle. A l’évidence, la construction de la serre représente une somme conséquente dans le budget de la construction. Mais après 15 ans, il estime aussi que grâce aux économies d’énergie réalisées, son investissement de départ se voit déjà amorti. En tout cas, il n’est pas près de déménager, et on peut allègrement le comprendre ! Plus d’infos : kaseco.plus
Très bien