Qui n’a jamais essayé d’attraper un joli papillon quand il était enfant… Dans les années 90, ces petits lépidoptères colorés virevoltaient dès l’arrivée du printemps. Aujourd’hui force est de constater qu’ils se font de plus en plus rare… Et ce ne sont pas les chasses aux papillons souvent infructueuses qui les ont fait se raréfier… Si les papillons sont rares, c’est encore une fois la faute de l’homme qui, petit à petit, fait disparaître ses jolis lépidoptères en bétonnant à outrance ! Au Royaume-Uni, l’un des papillons les plus rares, le Damier Athalie (ou Mélitée du mélampyre) a été sauvé, grâce à des biologistes qui ont restauré son habitat… Explications.
Le Damier Athalie sauvé de l’extinction
La Mélitée du mélampyre présente un dessus orange avec une ornementation marron formant des bandes de damiers, avec une bordure marron. C’est l’une des espèces les plus rares du Royaume-Uni. Dans ce pays, il existe un programme de protection des papillons, le UK Butterfly Monitoring Scheme (UKBMS). Ce programme a été créé il y a quelques années, alors que le risque d’extinction de la mélitée du mélampyre avait augmenté … Ce papillon vit dans les hautes herbes des forêts et clairières mais également dans les prairies du bocage anglais. Comme tous les papillons, il ne vit que quelques jours (entre 5 et 10). Les biologistes ont estimé qu’il fallait absolument le sauver de l’extinction. Richard Fox, responsable de cette étude explique qu’en 2021, trois espèces de papillons ont pu être sauvées grâce à la restauration de leur habitat, le Du côté positif, 2021 a été bonne pour certains papillons britanniques menacés : La Mélitée du mélampyre a maintenant augmenté de 112 % en 10 ans. Le Blue & Brown Hairstreak clouté d’argent a connu ses meilleures années depuis 1996, et Chalk Hill Blue a connu sa 3e meilleure année depuis 1976.
Un programme de réintroduction national
En concertation avec les conservateurs et les autorités, les biologistes ont mis en place, un programme de réintroduction. En partant du principe qui, si le déclin du papillon était attribué pour partie à l’homme, et pour autre partie au réchauffement climatique, c’était donc à l’homme de le sauver. Pour sauver le papillon, il fallait donc, avant tout, restaurer son habitat pour lui permettre de se reproduire naturellement et de continuer à surveiller leur croissance. Le programme de surveillance UKBMS existe depuis 1976 et surveille désormais les papillons sur plus de 2000 sites… Ils incorporent des transects de papillons, protocole qui consiste à dénombrer et identifier les papillons les plus communs, en se déplaçant le long d’une parcelle agricole. Ces résultats permettent de comprendre les changements de population et d’anticiper les extinctions.
Comment protéger les papillons au jardin ?
Du côté des herbes naturelles, le papillon aime les orties, dans lesquelles il pond, comme le Paon du Jour ! Laissez donc quelques pieds d’orties au fond du jardin, les papillons les aiment beaucoup et elles pourront aussi vous servir pour une soupe ou de l’engrais ! Vous pouvez aussi laisser quelques chardons, les papillons « Belles Dames » les adorent. L’année dernière nous avions opté pour des mélanges de fleurs à papillon que vous pouvez mélanger avec des prairies fleuries pour les abeilles… Quelques jolis papillons sont revenus dans notre jardin aux beaux jours… Un petit carré de fleurs folles, c’est très joli et cela ne demande que très peu (voire aucun) d’entretien… Pensez-y, c’est maintenant qu’il faut les semer !
J’ai réussi à le photographier en Anjou aujourd’hui (05/05/22), à Lys Haut Layon. Il n’était pas farouche accepté de poser pour moi 🙂