Des scientifiques de l’UBC dévoilent deux nouvelles inventions pour éradiquer le plastique

Des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique ont développé deux solutions qui pourraient aider à réduire la pollution par le plastique. Le premier est un produit biodégradable pouvant remplacer le matériau, alors que le second est un revêtement dont le rôle est de prolonger sa durée de vie.

Le plastique est une source majeure de pollution. Il constitue une menace aussi bien pour le paysage terrestre que pour le fond marin. Ce matériau est d’autant plus dangereux dans la mesure où il met plusieurs siècles à se dégrader. Face à tout cela, les experts ne lésinent pas sur les moyens à leur disposition et leurs connaissances pour mettre en œuvre des solutions efficaces et pérennes afin de limiter l’impact écologique du plastique. Des groupes de recherche de l’Université de la Colombie-Britannique, au Canada, viennent justement de présenter deux nouvelles inventions qui pourraient changer la donne.

Un revêtement polymère pas comme les autres

Comme le rapporte notre source, les deux nouvelles trouvailles consistent en des solutions dont l’une vise à prolonger la durée de vie du plastique, tandis que l’autre a pour but de s’affranchir totalement de ce matériau. Aux commandes de l’entreprise A20 Advanced Materials Inc., spécialisée dans le développement et la production de polymères, Damon Gilmour et ses collaborateurs sont à l’origine de la première invention. Il s’agit d’un revêtement polymère qui a la particularité d’être résistant aux intempéries. Mieux encore, il a la capacité de se régénérer. Autrement dit, c’est un matériau aux qualités auto-cicatrisantes.

Le polymère auto-cicatrisant d'A20 peut se reconstruire lorsqu'il est déchiré ou rayé
Le polymère auto-cicatrisant d’A20 peut se reconstruire lorsqu’il est déchiré ou rayé. Crédit photo : Paul Joseph/UBC Applied Science

Les premiers clients ont déjà manifesté leurs intérêts

Selon les explications de Glimour, leur revêtement polymère peut se reconstruire à la suite d’une rayure ou d’une déchirure. « On pourrait presque dire que ces matériaux sont vivants. Ils ont la capacité de répondre à un stimulus et s’auto-guérissent », a-t-il déclaré dans un communiqué. Pour l’heure, ce sont les fabricants de batteries qui semblent les plus intéressés par le dispositif. En tout cas, A20 Advanced Materials Inc. cherche déjà à étendre la liste de sa clientèle cible. En ce qui concerne l’autre invention, elle porte le nom de Biofilm. Il s’agit d’un film mince utilisant à la fois du varech et de la fibre de bois.

Un film biodégradable

Ce matériau de nouvelle génération pourra notamment être utilisé pour remplacer les films de paillis en plastique présents sur les champs agricoles. L’équipe de l’Université de la Colombie-Britannique le considère également comme une alternative aux films de plastique servant d’emballage aux plats à emporter et autres produits agroalimentaires. « La plupart des paillis en plastique sont fabriqués à partir de polyéthylène (PE) parce que ce dernier est bon marché et durable, mais le PE peut rester dans le sol pendant des décennies et causer une contamination environnementale importante », a souligné Jordan MacKenzie, chef de l’équipe chargée du développement du biofilm. Comme il s’agit d’un matériau biodégradable, il ne présente pas trop de risque pour l’environnement. D’après ses inventeurs, le biofilm peut se décomposer en quatre à huit semaines.

« Il est passionnant de voir jusqu’où nous pouvons aller avec cette technologie pour créer de nouveaux produits qui ne nuisent pas à l’environnement (…) Nous sommes maintenant à un stade où nous pouvons rivaliser en termes de coût et de performance avec certains des plastiques les plus courants. » Dr MacKenzie

Un bac à compost montre des morceaux de contenants à emporter en morceaux fabriqués à partir du bioplastique de Bioform.
Un bac à compost montre des morceaux de contenants à emporter en morceaux fabriqués à partir du bioplastique de Bioform. (Crédit : Kai Jacobson/UBC Applied Science)

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Source
northernsentinel.com

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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