Hydrolienne : Orbital Power Marine dévoile « la turbine marémotrice la plus puissante du monde »

La production d'énergie grâce à des turbines géantes a le vent en poupe... Apparemment plus écologique et inépuisable, elle apparaît comme l'énergie du futur !

Et si l’énergie du futur venait des fonds marins ? C’est à priori ce que pensent de nombreux pays qui se lancent dans des projets pharaoniques pour exploiter les courants marins, puissants et inépuisables… On peut se demander si ces turbines marémotrices qui semblent se multiplier ne poseront pas, plus tard, des problèmes de pollution des fonds sous-marins, mais pour le moment, cela ne semble pas être essentiel pour les constructeurs. L’entreprise Orbital Power Marine vient d’être choisie pour diriger la turbine marémotrice la plus puissante du monde, avec une enveloppe de 31 millions de dollars pour un consortium axé sur le déploiement commercial de l’énergie marémotrice flottante… Présentation.

Quel est ce projet ?

L’intérêt pour les systèmes énergétiques marins ne cesse de croître, et il semblerait que l’empreinte écologique de ces nouvelles technologies soit faible, même si quelques années de recul seront probablement nécessaires pour le vérifier. Orbital Marine Power va diriger un consortium pour l’Orbital O2, une turbine de 2 mégawatts qui se présente comme la plus puissante au monde ! L’entreprise écossaise, dans un récent communiqué, a déclaré que le projet de cette turbine marémotrice O2 qui participait au projet Forward-2030 de 26,7 millions d’euros (31,5 millions de dollars) recevrait une subvention de 20.5 millions d’euros de la part de l’Union Européenne. Le Royaume-Uni ne fait plus partie de l’Union Européenne, mais ses entreprises et chercheurs peuvent tout de même bénéficier de ses financements pour ce projet lancé en 2020.

L'hydrolienne Orbital Power Marine
Crédit photo : Orbital Power Marine

Un immense projet écologique ?

Orbital déclare également que ce projet pharaonique combinera “l’énergie marémotrice flottante, la production éolienne, l’exportation du réseau, le stockage des batteries et la production d’hydrogène vert”. L’entreprise sera donc coordinateur de ce projet mais également développeur principal de cette nouvelle turbine géante. Cette hydrolienne flottante sera installée au Centre Européen de l’énergie marine qui se trouve à Orkney, un archipel au Nord de l’Ecosse continentale.

La turbine géante sera intégrée à une installation de production d’hydrogène et à une batterie de stockage et installée à côté de celle déjà en place, qui a déjà commencé sa production d’électricité. Du côté des analyses de cette turbine, c’est l’Université d’Edimbourg qui en sera en charge. D’autre part, Engie Laborelec évaluera quant à elle, l’intégration à grande échelle de l’énergie marémotrice au système énergétique européen, développera un système intelligent de gestion de l’énergie et un outil de prévision opérationnelle.

L'hydrolienne Orbital Power Marine de face
Crédit photo : Orbital Power Marine

L’énergie marémotrice, une technique ancienne

Nous parlons de plus en plus d’énergie marémotrice et on nous vante ses avantages écologiques… Présentée comme une « nouvelle technologie de production d’électricité propre », elle existe pourtant depuis toujours ou presque. Les premiers moulins à marée auraient été installés sur la rivière Fleet, dans la Londres romaine, dans l’Antiquité. En Europe, on trouve aussi au Moyen-Âge, les moulins sur l’Adour, construits eux, vers le XIIème siècle… Quant à la première usine marémotrice, elle a été mise en service sur la Rance, en Bretagne, en 1966. L’abandon du charbon, puis du nucléaire entraînent une résurgence de cette manière de produire une énergie propre. Rappelons que l’énergie marémotrice provient des marées et des courants causés par l’effet conjugué des forces de gravitation de la Lune et du Soleil… Une production d’énergie inépuisable donc !

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Source
Cnbc.com

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

2 commentaires

  1. Petite remarque sur La Rance : c une catastrophe écologique d’envasement. Donc le positionnement de ces turbines doit être bien étudié… le mieux est l’ennemi du bien et l’enfer pavé de bonnes intentions….

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  2. Il est dommage de mélanger deux choses assez différentes : l’énergie permanente des courants marins du fond des mers (dans l’intro, évoquant les fonds marins) et l’énergie intermittente des marées (objet du projet décrit dans le reste de l’article). Les solutions mis en oeuvre pour chacune de ces énergies diffèrent significativement. Par ailleurs, il faut bien repréciser que cette turbine est la plus puissante uniquement pour sa catégorie (« tidal turbine ») mais il ne s’agit pas de la turbine la plus puissante, loin de là puisque déjà l’usine marémotrice de la Rance, qui tire son énergie des marées, possède 24 turbines de 10 MW chacune c’est à dire 240 MW installé. Reste à définir en quoi ces dernières turbines ne sont pas ‘tidal’. Certains joueront sur les mots, mais franchement, c’est tiré par les cheveux et surtout pour pouvoir mettre dire « most powerful of the world » pour un truc qui n’a rien de super ‘powerful’. Encore un truc de vendeur…Bref cet article aurait mérité plus de nuances.

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