Dans les années 80, 90, avoir des poules était presque une normalité lorsque l’on vivait à la campagne et que l’on avait la chance de posséder un jardin, puis l’intérêt pour ces volatiles s’est quelque peu estompé. Aujourd’hui, les poulettes domestiques reviennent en force et nous sommes nombreux à vouloir installer un poulailler pour y accueillir quelques cocottes ! Avoir des poules, c’est écologique : elles dévorent vos déchets alimentaires. Mais c’est aussi économique puisque vous aurez de bons œufs frais tous les jours de l’année ! Et vous allez même pouvoir œuvrer pour la cause animale, en adoptant quelques poules réformées ! Alors? Les poules deviendraient-elles nos nouveaux animaux de compagnie ? Découverte !
La poule, une domestication millénaire
Une équipe de chercheurs de l’Université du Mans, dirigée par Frédéric Fortunel, enseignant et chercheur, s’intéresse à la relation entre une poule et son propriétaire. La poule a été domestiquée voilà plus de 8000 ans, autant vous dire que les hommes et les poules c’est plutôt une longue histoire… Et depuis des années, la poule est au centre de nombreuses polémiques, notamment sur les élevages industriels, souvent accusés de maltraitance animale. Les particuliers, quant à eux, sont nombreux à vouloir accueillir quelques poules, et selon les chercheurs essaient de « reconstituer au fond de leur jardin un microcosme situé entre nature et origines paysannes, éco-pâturage et recyclage, utilité économique et compagnie affectueuse ».
Les poules sont-elles des animaux de compagnie ?
Frédéric Fortunel explique que les poules peuvent être considérées comme des animaux de compagnie, mais plutôt pour les enfants. Certaines poules vivent en appartement, mais c’est plutôt contre nature tout de même ! Pour la plupart des adultes, la poule reste un animal de basse-cour, qui mange des vers, pond des œufs et doit vivre à l’extérieur. La poule ne serait donc pas un animal domestique pour la plupart d’entre nous, mais les consciences évoluent… Et dans son étude, le professeur du Mans explique les citoyens actuels, plus préoccupés qu’avant par la cause animale, voient les poules, comme des « animaux à aimer » et non plus comme des « machine à pondre » !
La poule ne se réserve donc plus aux professionnels, mais devient un animal que l’on souhaite proche de l’homme… L’arrivée sur le marché de « laisse pour poules », et même de « casques pour poulets » prouvent que les propriétaires ont une nouvelle approche de la poule. Il existe même des couches pour poules (si si on vous jure), une manière de les « domestiquer » un peu plus et de les faire entrer à l’intérieur. Cela prouve en tout cas, que la poule pourrait devenir l’animal domestiques des prochaines générations.
Accueillir un poulailler et des poules, une bonne idée ?
Toujours selon Frédéric Fortunel, accueillir des poules est aujourd’hui « une affaire de famille » ! Les propriétaires de poulailler investissent pour trois raisons :
- Avoir des œufs frais et bio toute l’année (300 œufs par an environ pour une poule).
- Réduire leurs déchets alimentaires (environ 150 kilos de déchets recyclés par an et par poule).
- Proposer une activité ludique à leurs enfants.
Le chercheur classe les propriétaires de poules dans plusieurs catégories: les premiers sont les particuliers producteurs, qui prennent des poules pour les œufs, la biodiversité, etc. Les seconds sont ceux qui considèrent leurs poules comme des animaux de compagnie, et les derniers sont ceux qui font concourir leurs poules (Eh oui ça existe) ! Il y a aussi les « jardineurs », qui possèdent deux ou trois poules dans leur jardin, ou encore les sauveurs, qui accueillent des poules réformées. Pour étayer ses résultats, l’université du Mans propose une enquête destinée aux propriétaires de poules ou à celles et ceux qui en ont déjà eues. Pour y répondre, c’est par ici. Et si vous aussi, vous voulez adopter des poules réformées et les sauver de l’abattoir, visitez le site Poule Pour Tous, vous devriez y trouver votre bonheur partout en France.
Bonjour, c’est dommage d’avoir mis en avant l’entreprise « Poule pour tous » quand c’est l’association « Les Caquetteuses » qui a permis de réaliser une partie de cette étude grâce à nos données (adoptants, passez par notre association)