Avec le réchauffement climatique, le coût des énergies, mais également l’épuisement de certains matières premières, que de plus en plus de pays se tournent vers la mer, les éoliennes ou les hydroliennes. Dans un futur proche, des « champs maritimes » d’éoliennes vont être implantés sur tous nos littoraux. Manche, océan Atlantique, mer du Nord, mer Méditerranée, aucun ne sera épargné par ces plantations métalliques. L’éolien est aujourd’hui vanté comme le producteur d’énergie propre du futur. Mais quel impact peut-il avoir sur la biodiversité ? Le plan de décarbonation de la France a-t-il été réfléchi avec des intérêts économiques ou réellement écologiques ? Tentative de réponse !
Le plan de décarbonation de la France
Ce plan de décarbonation et les nombreux appels à projets qui en découlent s’articulent sur trois grands axes :
- Efficacité énergétique,
- Électrification des procédés,
- Adaptation des procédés.
Et l’objectif de ce plan est d’atteindre 40 gigawatts de production électrique par le biais des énergies marines renouvelables d’ici 2050… Pour atteindre ce chiffre, astronomique et peut-être un brin utopique, il va falloir installer des centaines d’éoliennes le long de nos côtés ! Puis ce sera au tour des hydroliennes flottantes de remplacer les éoliennes classiques. Quoi qu’il en soit, ces dispositifs se trouveront dans nos eaux territoriales.
Pourquoi les éoliennes pourraient dérégler la biodiversité ?
Pour fonctionner, les éoliennes doivent être installées dans des fonds marins supérieurs à 60 mètres. Mais il faut malgré tout rester proche des littoraux pour pouvoir facilement acheminer l’énergie produite. Ce qui veut dire que les éoliennes seront forcément installées dans des endroits où la vie sous-marine est dense, et proche de l’activité humaine. Les conséquences pour les poissons, crustacés, oiseaux, coquillages et mammifères marins pourraient donc être réelles. Certaines entreprises se penchent déjà sur la question, mais le coût de telles recherches est, lui aussi astronomique ! Pourtant, la question est essentielle et revient dans les débats publics. Les gens s’inquiètent de deux choses : la dénaturation du paysage et les conséquences sur faune et flore sous-marines… Steven Degraer, directeur opérationnel environnement naturel à l’Institut royal de sciences naturelles de Belgique, explique que l’on ne sait pas encore grand-chose de l’impact sur la faune ou la flore qu’auraient les installations de milliers de tonnes de bétons et poutrelles en fer dans les eaux… Sa principale crainte est que le milieu marin soit détruit sans que l’on ne s’en rende vraiment compte !
Pourquoi la biodiversité pourrait-elle être menacée ?
Lors de la construction des socles sous-marins, puis de l’installation des turbines, sur des chantiers qui peuvent durer des mois voire des années, la biodiversité est forcément perturbée. Imaginez les engins de construction, le bruit, les incessants mouvements d’eau. Forcément, cela entraîne le déplacement des poissons, le changement des courants et le déplacement voire l’anéantissement des couloirs de migration des espèces. Et il se pourrait qu’une fois le chantier terminé et les éoliennes installés, les espèces se soient définitivement déplacées vers d’autres lieux, occasionnant un déséquilibre dans l’écosystème, moins de revenus pour les pêcheurs, etc.
On peut aussi imaginer que les fonds sous-marins pourraient eux-mêmes être impactés… On interdit de prélever du sable sur la plage aux touristes, mais qu’en est-il des milliers de tonnes de sable qui seront déplacées dans les fonds marins ? Idem pour les rochers ! Ces installations à outrance d’éoliennes ne provoqueront-elles pas une érosion bien plus importante et rapide que de prélever un pot de sable pour garder un souvenir ? On peut vraiment se poser la question de l’impact des éoliennes sur la biodiversité, malheureusement comme pour le réchauffement climatique, les conséquences pourraient être vérifiées quand il sera trop tard !
Bonjour
Depuis 40 ans des milliers de platformes offshore ont-étés installées dans toutes les mers du monde….Est ce que quelqu’un s’est inquiété de leur impact ? On n’en parle que lorsqu’il y a des accidents comme récemment dans le Golfe du Mexique.
Probablement que des dizaines d’études ont-étés publiées sur le sujet non ??
C’est curieux cette tendances à vouloir réinventer la roue à chaque ‘innovation ». Peu-être qu’avant d’écrire un article alarmiste, il serait bon de retourner dans les archives et de voir un peu plus loin que le bout de son nez…!