Les énergies marémotrice et houlomotrice font de plus en plus parler d’elles alors que le monde fait face à une importante crise énergétique. Outre la réduction des ressources fossiles disponibles, les tensions politiques et les guerres, à l’instar du conflit russo-ukrainien, ne font qu’empirer les choses. Face à cette situation, les projets de recherche sur les énergies renouvelables se multiplient, chaque pays voulant devenir indépendant dans la production de l’énergie dont sa population a besoin. C’est dans cette optique que le Royaume-Uni a ouvert le mois dernier un centre de recherche axé sur les turbines marines. L’inauguration a été faite par le ministre écossais Malcolm Offord.
Une installation ayant coûté plusieurs millions d’euros
L’Aarol Gibb Innovation Campus a vu le jour grâce à un vaste partenariat entre Babcock International, l’Université d’Édimbourg, l’Université de Strathclyde, le Fife College, le Fife Council, la Scottish Enterprise et l’agence Skills Development Scotland. L’installation se trouve dans la région de Fife, à l’est de l’Écosse. Sa construction a coûté un peu plus de 5,3 millions d’euros. Selon un porte-parole, l’AGIC permettra aux chercheurs et aux entreprises spécialisées dans les secteurs de la marine, du nucléaire et de la transition énergétique de bénéficier de conseils en matière d’innovation et de développement des compétences.
Plusieurs modules
Bien étendu, le site comporte des espaces de travail et des bureaux pour les techniciens ainsi que les scientifiques. D’après le professeur Conchúr Ó Brádaigh, directeur de l’École d’ingénierie de l’Université d’Édimbourg, le nouveau campus accueillera plusieurs modules, dont l’un, baptisé FastBlade, servira pour les tests de fatigue structurelle des matériaux utilisés dans la conception des turbines hydroliennes.
Toujours selon ce haut responsable, l’avenir commercial des turbines marines est prometteur, d’autant que certaines entreprises auraient déjà réussi à concevoir des prototypes capables de fournir une puissance à l’échelle du mégawatt. Dans une interview accordée à l’Express, le professeur Conchúr Ó Brádaigh, directeur de l’école d’ingénierie de l’université d’Édimbourg, explique le potentiel de l’un des premiers modules développés par le campus.
« Il y a trois à cinq modules différents du campus que nous essayons de développer. (…) Le premier que nous sommes en train de développer est une installation d’essai appelée FastBlade, qui sera la première installation d’essai de fatigue structurelle dédiée aux pales de turbines marémotrices. (…) Au cours des dernières années, le niveau de préparation technologique du secteur de l’énergie marémotrice a énormément augmenté, aujourd’hui nous avons de nombreux partenaires commerciaux, tels qu’orbital marine power et plusieurs autres. (…) Toutes ces entreprises ont des turbines de l’ordre du mégawatt, qu’elles sont prêtes à commercialiser. » Conchúr Ó Brádaigh, professeur et directeur de l’école d’ingénierie de l’université d’Édimbourg
Un projet plus ou moins identique en France
À noter que le Royaume-Uni n’est pas le seul pays à avoir entrepris une telle démarche afin de donner un coup de pouce au développement de l’énergie produite par les fonds marins. En France, par exemple, le site de Paimpol-Bréhat a été conçu pour accueillir des tests de technologies hydroliennes. D’ailleurs, il s’agit d’une infrastructure qui bénéficie du soutien du programme européen Interreg Manche dans le cadre du projet Tiger.
une usine marée motrice , nouveau ? et celle sur la rance, elle compte pour du beurre (rance je suppose)
Bien vu le commentaire de kerouault
Vous dites n’importe quoi, en France l’usine marémotrice de la Rance fonctionne depuis… 1966 !