Les disparus de la bataille de Waterloo pourraient avoir été transformés en engrais affirme cette étude

Tony Pollard est un archéologue passionné par la Bataille de Waterloo, qui peine à s'expliquer le peu de trouvailles en termes de corps humains ou équins... Pour lui, les disparus sont devenus de l'engrais pour les sols !

Lorsqu’en France, nous évoquons la ville de Waterloo située en Belgique, ce n’est jamais un bon présage… Cette ville est évidemment célèbre pour la bataille de Waterloo, qui s’est déroulée en juin 1815 et qui fût l’ultime défaite de Napoléon 1er. Cette bataille opposait l’armée française, commandée par l’Empereur, à l’armée des Alliés (Britanniques, Allemands, Néerlandais, Belges) commandée par le Maréchal Blücher. Des milliers de morts et de disparus, qui aujourd’hui encore posent question… Cette bataille sanglante a décimé des dizaines de milliers de vies humaines, et tué des milliers de chevaux. Pourtant, très peu de débris humains, équins ou de fosses communes ont été découverts. Les scientifiques imaginent alors un scénario assez macabre, mais qui expliquerait que les disparus n’aient jamais été retrouvés… Selon plusieurs sources, les morts auraient pu être transformés en fertilisant pour les sols. Explications.

Mais où sont passés les morts de Waterloo ?

En 2015, des fouilles archéologiques menées sur le champ de bataille mettaient en lumière le peu de restes humains sur le site. Pas de fosses communes, très peu d’ossements, et aucun cimetière aux alentours alors que les morts sont estimés à plusieurs dizaines de milliers sur cette bataille. Il faut aussi ajouter les corps des chevaux, non retrouvés eux non plus. Ces archéologues pensent un peu secrètement, tant cela est macabre, que ces corps ont été transformés en engrais.

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Du compost ! Crédit photo : Shutterstock / MR. KHATAWUT

Tous les ans, des fouilles se déroulent à Waterloo

Chaque année, l’organisation britannique Waterloo Uncovered qui coopère avec des militaires blessés ou atteint de syndrome post traumatique, vient sur sites pour effectuer des fouilles sur la bataille de Waterloo. Dirigées par Tony Pollard, directeur du Centre d’Archéologie des Champs de batailles de l’Université de Glasgow (Ecosse), l’équipe d’archéologues amateurs explore différents secteurs du champ de bataille. Et en 2019, ils font une découverte glaçante : alors qu’ils fouillent les alentours de la ferme de Mont-Saint-Jean, haut lieu des combats, ils mettent à jour un stock de munitions et quelques ossements qui pourraient provenir d’amputations… Les os dégagés portent des marques de scie, mais cette ferme servait aussi d’hôpital, rien d’illogique finalement.

Pourquoi cette hypothèse d’un « engrais humain » ?

En 2019, ces quelques ossements, c’est une trouvaille exceptionnelle pour l’archéologue, et une première depuis 2015. Pourtant, le maréchal Ney, fusillé le 7 décembre 1815 parlait de cette bataille comme la plus sanglante jamais vue ! Pour l’archéologue écossais, il y a donc un hic car selon les estimations données, 269 000 hommes se sont affrontés, 47000 sont décédés, mais sans laisser de trace, tout comme leurs montures d’ailleurs… En 2012, la dépouille d’un soldat anglais avait été découverte par hasard lors de travaux pour un parking. C’est à ce jour la seule dépouille retrouvée. Il en manquerait donc 46999 !

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Dans un très récent article publié sur le Journal of Conflict Archaeology, l’archéologue explique que les restes humains sont quasiment absents de ce site, pourtant lieu d’une bataille sanglante. Il suggère que des fosses communes ont probablement existées à un moment donné, mais que les corps qui s’y trouvaient auraient pu être exhumés, puis vendus aux Anglais qui les auraient transformés en engrais pour les cultures. Rumeur ? Légende Urbaine ? Ou triste réalité ? Nous ne le saurons peut-être jamais, mais l’archéologue compte bien poursuivre ses fouilles pour enfin percer le mystère des disparus de Waterloo. Cela fait froid dans le dos quand même non ?

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Source
Sciencesetavenir.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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